L'Iranienne Sakineh échapperait à la pendaison
A défaut de sa liberté, Sakineh Mohammadi-Ashtiani a-t-elle sauvé sa vie ? L'information n'est pas encore certaine, mais elle émane d'une source parlementaire iranienne, et elle est relayée par l'agence de presse officielle, Isna. Au lieu d'une condamnation à mort, elle écoperait d'une peine de prison.
Zohre Elahian, président de la commission parlementaire des droits de
l'homme a écrit à la présidente brésilienne, Dilma Rousseff, dont le pays avait pris fait et cause pour Sakineh au point de lui accorder l'asile, au grand dam de Téhéran. Dans son courrier, il annonce que l'Iranienne, qui reste condamnée à mort pour double adultère et complicité de meurtre, a vu sa peine suspendue.
Sa condamnation avait déjà été “allégée” : elle avait vu sa lapidation pour adultère suspendue, en septembre, devant le tollé. Aujourd'hui, on apprend que c'est au tour de sa condamnation à la pendaison pour complicité dans le meurtre de son mari d'être suspendue.
En novembre, le Conseil iranien des droits de l'Homme laissait entendre qu'il existait de bonnes chances de sauver la prisonnière. A en croire la lettre de Zohre Elahian, ce serait donc chose faite. La peine a été commuée en dix ans de prison. Cette suspension serait intervenue “du fait de la grâce sollicitée par ses enfants”. Mais le parlementaire précise toutefois qu'“il n'y a pas eu de décision définitive quant à la lapidation”. La justice iranienne n'a en effet pas terminé le réexamen de cette première peine.
L'information n'est donc pas encore confirmée par le régime. Dans ce dossier hautement sensible, la prudence reste de mise, tant Téhéran a soufflé le chaud et le froid.
Grégoire Lecalot, avec agences
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