L'Irak en proie aux violences, à quelques jours du retrait U.S.
Et si tout cela n'était en fait pas anodin ? Si cette recrudescence d'attaques sanglantes dans les villes irakiennes avait justement comme objectif de poser la question de la sécurité post-retrait des troupes américaines ?
Car la concomitance des deux situations est bien réelle. Relativement calme pendant plusieurs semaines, l'Irak connait depuis plusieurs jours une vague très importante de violences. Et l'agenda de l'armée américaine a fixé au 30 juin la première étape du retrait des troupes d'Irak.
D'où cette question qui aujourd'hui parait s'imposer : les forces militaires irakiennes sont-elles capables de prendre la relève en matière de sécurité ?
_ Car malgré la longue litanie de victimes, il est incontestable que ces deux dernières années les attentats s'étaient faits moins violents, voire plus rares.
Semi-retrait ?
La question se pose d'autant plus que les forces irakiennes ont montré que leur efficacité paraissait inégale. Si leurs capacités ont été très utiles à Bassorah, par exemple, dans des zones à communautés "mixtes" comme Kirkouk ou Mossoul, cela fut moins le cas.
Et dans l'armée du pays elle-même, les contrastes ethniques ou religieux peuvent parfois susciter des tensions.
Cela étant, il est prévu - avant le retrait total ordonné pour 2011 - que des instructeurs de l'armée, des conseillers mais également des unités de surveillance aérienne (à l'aide de drones) soient maintenus sur place.
_ Enfin, les Américains resteront à
proximité des villes et un petit nombre d'entre eux se maintiendront à
l'intérieur des agglomérations.
Matteu Maestracci avec agences
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