Cet article date de plus de treize ans.

L'armée désormais au pouvoir en Egypte

Les Egyptiens ont réussi à chasser Hosni Moubarak mais c'est l'armée qui est désormais au pouvoir. Il leur faut désormais s'assurer que les militaires confieront bien à terme les rênes du pays à un régime démocratique et civil. Parmi les signes forts très attendus, la levée de l'état-d'urgence en vigueur depuis 1981. "Attention à ne pas se faire voler la révolution" prévient un chercheur égyptien.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Radio France © France Info)

Le pouvoir a été confié à un Conseil suprême des forces
armées. Selon le vice-président Omar Souleimane, il devrait diriger
le pays jusqu'à l'élection présidentielle de septembre. L'armée
a promis qu'il s'agirait d'un scrutin équitable.

Le chef de ce conseil militaire est pourtant le ministre de la Défense, Mohamed Hussein Tantaoui, un pilier de l'ancien régime.
L'avenir d'Omar Souleimane est lui-même incertain. Cet
ancien chef de services de renseignement âgé de 74 ans était
contesté par les manifestants.

“Les Egyptiens doivent faire attention à ne pas se faire
voler leur révolution... L'armée pourrait envoyer un signal positif en limogeant le gouvernement formé à la hâte par Hosni Moubarak après le début du soulèvement populaire et le remplacer par un cabinet qui
représente le peuple, les forces d'opposition et les forces qui
ont déclenché la révolution” estime Hassan Nafaa, professeur de
sciences politiques à l'université du Caire.

Le vice-président égyptien
Omar Souleimane a demandé au Premier ministre Ahmed
Chafik de désigner un vice-Premier ministre issu du “comité des
sages” chargé de réfléchir à la transition politique en Egypte. Il sera chargé ,
rapporte l'agence de presse Mena.
Ce vice-Premier ministre sera chargé de superviser le
“dialogue national” lancé entre le pouvoir, l'opposition et des
personnalités indépendantes.

“Nous avons attendu ce jour pendant des décennies” s'est réjouit Mohamed ElBaradeï. qui s'est dit “impatient de collaborer avec l'armée pour organiser des
élections libres et équitables. J'attends avec impatience une
période transitoire de partage du pouvoir entre l'armée et le
peuple.”

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.