L'Arabie saoudite demande la peine de mort pour cinq militants des droits de l'homme
Selon l'ONG Amnesty International, ils sont accusés d'avoir incité à la contestation au sein de la minorité musulmane chiite dans une région du pays riche en hydrocarbures.
Le procureur public saoudien a requis la peine de mort pour cinq militants des droits de l'homme, a indiqué, mercredi 22 août, l'ONG Amnesty International dans un communiqué. Parmi les cinq militants se trouve Israa al-Ghomgham, une activiste de renom. Elle pourrait devenir la première femme du pays à être exécutée en raison de son engagement en faveur des droits fondamentaux.
Ces personnes sont accusées d'avoir incité à la contestation au sein de la minorité musulmane chiite dans une région stratégique de l'est de l'Arabie saoudite riche en hydrocarbures. "Israa Al-Ghomgham et quatre autres personnes font aujourd'hui face à la pire peine possible et ce, pour leur engagement dans des manifestations anti-gouvernementales", a déclaré Samah Hadid, la directrice de campagne pour le Moyen-Orient chez Amnesty International.
Nous demandons aux autorités saoudiennes d'abandonner leur plan immédiatement.
Samah Hadid
Israa al-Ghomgham s'était fait connaître en documentant, à partir de 2011, les manifestations antigouvernementales dans la Province orientale. Dans cette région se concentre la majeure partie de la minorité chiite, qui se plaint régulièrement d'être persécutée et marginalisée dans un royaume dirigé par une dynastie sunnite.
"Condamner Israa Al-Ghomgham à la peine de mort enverrait un message horrible que tous les militants peuvent être ciblés de la même manière pour leur manifestation pacifique et leur activisme en faveur des droits de l'homme", a ajouté Samah Hadid. Il n'a pas été possible de joindre les autorités saoudiennes dans la nuit de mercredi à jeudi pour commenter ces informations.
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