Vives critiques de la communauté internationale après l'annonce d'une nouvelle colonie approuvée par Israël
Paris a dénoncé un "développement extrêmement préoccupant" qui "risque d'aggraver les tensions sur le terrain".
Les critiques n'ont pas tardé. Israël a déclenché de vives réactions de la communauté internationale en approuvant, jeudi 30 mars, la création d'une colonie en plein cœur de la Cisjordanie occupée, la première établie par un gouvernement israélien depuis plus de 25 ans. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a notamment indiqué que la colonisation constituait un "obstacle à la paix".
Cette colonie, surnommée Geulat Tzion, doit permettre de reloger une quarantaine de familles de la colonie d'Amona, démolie en février sur décision de la justice israélienne. La Maison Blanche n'a pas directement critiqué l'annonce de la nouvelle colonie mais a réaffirmé vendredi que si l'existence de colonies n'était pas un obstacle à la paix, leur expansion pouvait l'être.
Cinq annonces d'extensions depuis l'arrivée de Trump
L'arrivée au pouvoir de Donald Trump, considéré comme plus favorable aux positions israéliennes que son prédécesseur Barack Obama, a déjà donné lieu de la part d'Israël à cinq annonces d'extension de colonies portant sur plus de 6 000 logements en Cisjordanie et à Jérusalem-Est occupées.
De son côté, le numéro deux de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Saëb Erakat, a accusé Israël de continuer "à détruire les perspectives de paix" en poursuivant "le vol de terres et de ressources naturelles". Hanane Achraoui, autre dirigeante de l'OLP, a dénoncé la persistance israélienne dans la politique "de colonialisme, d'apartheid et de nettoyage ethnique".
Le secrétaire général de l'ONU "alarmé"
La colonisation est illégale au regard du droit international. "Alarmé", le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a condamné "toutes les actions unilatérales" qui "minent la solution à deux Etats", c'est-à-dire la création d'un Etat palestinien coexistant avec Israël, référence de la communauté internationale pour résoudre l'un des plus vieux conflits de la planète.
Paris a également dénoncé un "développement extrêmement préoccupant" qui "risque d'aggraver les tensions sur le terrain". "Cette décision remet en cause la confiance que nous avons dans le gouvernement israélien d'atteindre une paix négociée", a déclaré le ministère des Affaires étrangères allemand dans un communiqué.
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