Trêve à Gaza : "Ce n'est pas une perspective pour demain", prévient l'ancien officier Guillaume Ancel
"Ce n'est pas une perspective pour demain", a estimé lundi 26 février sur franceinfo l'ancien officier et écrivain Guillaume Ancel, au sujet d'une trêve à Gaza. Alors qu'un "terrain d'entente" a été trouvé dimanche lors des négociations à Paris visant à décrocher une trêve dans l'enclave palestinienne, de nouveaux bombardements ont visé la ville de Rafah, à l'extrême-sud de Gaza et les combats font rage dans la ville en ruines de Khan Younès, à quelques kilomètres plus au nord.
"J'ai peur d'être obligé de me montrer d'une grande prudence sur ce sujet de trêve", a prévenu l'ancien militaire estimant que les négociations peuvent "encore durer des semaines". "Je crois que nous tous, la communauté internationale, nous adorerions penser que cette guerre, qui est un véritable carnage, s'arrête le plus vite possible mais ça n'est manifestement ni le plan du Hamas, ni le plan de Benyamin Netanyahou", a-t-il ajouté.
Aucune échappatoire pour les civils de Rafah
Selon Guillaume Ancel, le Premier ministre israélien "est totalement enfermé dans cette logique de guerre". Même si une trêve venait à "retarder" l'offensive prévue sur Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, Benyamin Netanyahou a assuré dimanche qu'Israël était "à quelques semaines d'une victoire totale".
Si l'armée israélienne a présenté un plan d'évacuation des civils des "zones de combat" dans la bande de Gaza, "il n'y a aucun espace" pour les accueillir, a tranché l'ex-officier. "Ou alors il faudrait qu'ils partent vers l'Égypte, mais l'Égypte a toujours dit qu'il n'en était pas question", a-t-il rappelé. Près de 1,5 million de personnes, selon l'ONU, sont massées dans la ville de Rafah, située à la frontière fermée avec l'Égypte.
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