: Témoignages "La France nous considère" : les parents de victimes des attaques du 7 octobre en Israël racontent leur "émotion" avant l'hommage aux Invalides
"Ici, ils commémorent à peine les victimes, alors que la France nous considère." Les parents de Karine Journo, tuée lors de l'attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, racontent à franceinfo leur émotion, à la veille de l'hommage aux victimes françaises qui se déroule à Paris, mercredi 7 février. "On a été très émus d'être invités à cette commémoration", raconte à franceinfo Inbal Journo, la mère de la jeune femme de 24 ans.
Après l'attaque terroriste du 7 octobre par le Hamas, les parents de Karine Journo expliquent avoir d'abord été sans nouvelles de leur fille qui se trouvait au festival musical Tribe of Nova, théâtre des violences commises par le mouvement islamiste. C'est le 17 octobre qu'ils ont appris que leur enfant était morte. Cette dernière avait le pied cassé lors du festival de musique et n'a donc pas pu fuir. "Jamais de la vie on ne pardonnera de nous avoir enlevé notre fille de cette façon", témoigne Inbal Journo.
"C'est symbolique, c'est solennel"
"D'un côté, il y a la tristesse, mais il y a aussi la fierté", témoigne de son côté Tzipora Levy. La mère d'Yitzhak Levy, tué lui aussi le 7 octobre, salue "le courage" d'Emmanuel Macron d'avoir organisé une telle cérémonie. "C'est symbolique, c'est solennel." "Tout ce qui m'importe pour le moment, c'est qu'on libère les otages", ajoute-t-elle.
Son fils participait lui aussi au festival de musique. "Cette journée pour nous était un repos car c'était un samedi (...) Au moment où les faits ont eu lieu, personne [de la famille] n'était au courant", explique Tzipora Levy. Elle n'a appris la mort de son fils, "un héros", "que le 15 octobre", et n'a "su l'histoire réelle que trois semaines et demie après, quand une amie a pu se libérer et venir nous témoigner de ce qu'il s'est passé". Yitzhak Levy était resté dormir dans la voiture quand il a entendu l'attaque "à 6 heures du matin". Lui et un ami "ont attendu que tous leurs amis reviennent pour prendre la route, mais ils ont été tués", rapporte sa mère. "Les terroristes ont versé de l'essence et allumé et ont tout brûlé", poursuit-elle.
Emmanuel Macron préside cet hommage national "sous le signe" de la "lutte contre l'antisémitisme" aux victimes françaises de l'attaque du Hamas en Israël, avant un "temps mémoriel" envisagé ultérieurement pour les Français morts dans les bombardements israéliens à Gaza. La cérémonie aux Invalides permettra au chef de l'Etat de saluer la mémoire de "42 concitoyens décédés" du massacre perpétré par les hommes du mouvement islamiste palestinien, qui a entraîné la mort de plus de 1 160 personnes, en majorité des civils.
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