: Reportage Guerre Israël-Hamas : "On a des exercices d'alerte au cas où", confie la directrice de l'école qui vient de rouvrir à Sderot, près de la frontière avec Gaza
Dans une classe aux portes blindées, avec 70 enfants au total de CP et de CE2, le petit Ocher a fait partie des premiers à revenir en classe, dimanche 18 février. Il a passé quatre mois dans un hôtel à Tel-Aviv, avec une scolarité devenue chaotique, explique Illis, sa maman : "Au bout de deux mois, ils ont ouvert une maternelle à l'intérieur de l'hôtel, et la primaire dans un bâtiment municipal : c'était improvisé !"
Seulement six classes sont remplies pour l'instant dans l'école Neria, à Sderot. C'est le premier établissement scolaire à rouvrir ses portes dans la ville, depuis les attaques du Hamas le 7 octobre dernier. Et la guerre est toujours présente dans les esprits. "Tous les matins, à huit heures et demi, on a une assemblée dans chaque classe : les enfants peuvent échanger, partager sur la nuit, sur leur expérience, raconter où ils étaient pendant la guerre", indique Maayan, la directrice de l'école. "En même temps, on a des exercices d'alerte, au cas où, et les enfants font de la relaxation." Mais la peur n'a pas disparu.
"Hier, il y a eu des explosions et un des enfants s'est recroquevillé. Il a voulu courir jusqu'à la chambre forte, mais on lui a expliqué que toute la classe était protégée, que c'était une chambre forte. Il s'est alors roulé en boule et caché sous la table."
Maayan, la directrice de l'école Neria à Sderotà franceinfo
L'ouverture de cette école est un moyen de revenir progressivement à la normale, mais les rues de la ville sont encore assez vides, tous les habitants ne sont pas revenus.
Le traumatisme est toujours présent pour Marco Marek : "Les gens vivent encore dans les hôtels à Tel Aviv, seulement quelques familles sont revenues car ils ont peur." Pour inciter au retour des habitants et relancer l'activité, tous les établissements scolaires de Sderot devraient rouvrir d'ici quinze jours.
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