Proche-Orient : "Rien ne peut être totalement exclu" quant à l'engagement du Hezbollah dans un conflit avec Israël, estime un chercheur en relations internationales
Alors que le chef du Hezbollah entretient le suspense sur ses intentions , "rien ne peut être totalement exclu" quant à l'engagement du mouvement chiite libanais dans une guerre contre Israël, estime David Rigoulet-Roze, chercheur rattaché à l’Ifas (Institut français d’analyse stratégique), chercheur associé à l’Iris (Institut de recherches internationales et stratégiques) et rédacteur en chef de la revue Orients Stratégiques, invité vendredi 3 novembre sur franceinfo.
"Le Liban est un pays naufragé, il subit la pire crise économique depuis 150 ans aux dires de la banque mondiale, alors si en plus il était entraîné dans un conflit, ce serait une catastrophe absolue. Il [Hassan Nasrallah] en est conscient, mais ce qu'il s'est passé le 7 octobre bouleverse tellement tous les paramètres que rien ne peut être totalement exclu", alerte David Rigoulet-Roze.
Il confirme qu'Hassan Nasrallah est l'homme le plus puissant du Liban, "c'est incontestable. En tant que secrétaire général du Hezbollah, il a quasiment une armée à part entière, entraînée, financée et structurée, dotée d'un armement considérable. On parle de 120 à 150 000 roquettes et missiles, donc ce n'est pas le Hamas. Le Hezbollah est aussi un parti politique faiseur de roi."
Les Libanais suspendus au discours d'Hassan Nasrallah
Alors que le "front nord s'enflamme, avec près de 70 tués, dont 55 membres du Hezbollah", selon David Rigoulet-Roze ,es "Libanais sont pétrifiés" dans l'attente de la décision d'Hassan Nasrallah, puisqu'ils "ont en tête les menaces de Benjamin Nétanyahou qui a prévenu, dans le cas où le Liban interviendrait, ce serait l'erreur de sa vie et Israël frapperait avec une puissance inimaginable, qui serait dévastatrice pour le Liban".
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