Des violences ont éclaté, vendredi 13 mai, dans l'enceinte de l'hôpital Saint-Joseph de Jérusalem à la sortie du cercueil de la journaliste palestinienne Shireen Abu Akleh lorsque la police israélienne a dispersé une foule brandissant des drapeaux palestiniens, selon des journalistes de l'AFP et des médias locaux.Horrible scenes in #Jerusalem as Israeli security forces beat mourners carrying the casket of slain journalist Shireen Abu Akleh pic.twitter.com/tcVAmV4pjd— Dylan Collins (@collinsdyl) May 13, 2022Des images retransmises par la chaîne Palestine TV montrent le cercueil de la reporter d'Al Jazeera, tuée mercredi lors d'un raid israélien en Cisjordanie, manquer de tomber au sol alors que des policiers israéliens dispersent la foule.L'UE "consternée" par un usage "inutile" de la forceDes journalistes de l'AFP ont vu les forces israéliennes faire irruption dans l'enceinte de l'hôpital, à Jérusalem-Est occupée et annexée. "Si vous n'arrêtez pas ces chants nationalistes, nous devrons vous disperser en utilisant la force et nous empêcherons les funérailles d'avoir lieu", a déclaré dans un mégaphone un policier israélien en direction de la foule, selon une vidéo diffusée par la police.Le cercueil de Shireen Abu Akleh a finalement été transporté vers la Vieille Ville où est célébrée une messe dans une église catholique, avant l'inhumation dans un cimetière à proximité. Le décès de cette reporter, icône du journalisme palestinien, a suscité une vague d'émotion dans les Territoires palestiniens, dans le monde arabe où ses reportages ont été suivis pendant plus de deux décennies, en Europe et aux Etats-Unis.Palestinienne chrétienne âgée de 51 ans et ayant aussi la nationalité américaine, la journaliste a été tuée d'une balle dans la tête alors qu'elle couvrait une opération israélienne dans le camp de réfugiés palestiniens de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël. Ces images ont fait réagir l'Union européenne, qui s'est dite "consternée", par l'usage de la force "inutile" d'Israël. "Ces comportements si disproportionnés ne font qu'attiser les tensions", estime la délégation de l'UE auprès des Palestiniens.