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L'ambassadeur français convoqué par Tel Aviv après les propos de Le Drian sur le "risque d'apartheid" en Israël

Le ministre des Affaires Etrangères Jean-Yves Le Drian a par ailleurs réaffirmé, dimanche, la nécessité d'une solution "à deux Etats", l'un israélien, l'autre palestinien, au Proche-Orient.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, au palais de l'Elysée, à Paris, le 17 mai 2021. (LUDOVIC MARIN / AFP)

C'est une déclaration qui n'a pas été appréciée par le gouvernement israélien. 
Dimanche 23 mai 2021, le ministre français des Affaires étrangères a réagi à la résurgence du conflit israélo-palestinien, et prévenu, sur le plateau du "Grand Jury" de RTL, Le Figaro et LCI, d'un "risque d'apartheid" envers les populations arabes. En réaction à ces propos, le ministère israélien des Affaires étrangères a convoqué l'ambassadeur de France en Israël, Eric Danonjeudi 27 mai, rapporte un porte-parole du ministère israélien.

Jean-Yves Le Drian avait déclaré que "si d'aventure on avait une autre solution que la solution à deux Etats, on aurait alors les ingrédients d'un apartheid qui durerait longtemps". Une prise de parole vivement condamnée par le chef de la diplomatie israélienne, Gabi Ashkenazy. Ce dernier a fait savoir à l'ambassadeur français, convoqué à un entretien à Jérusalem, que ces propos étaient "inacceptables, sans fondement et déconnectés de la réalité". Ajoutant que le gouvernement israélien attendait "de ses amis de ne pas s'exprimer de façon irresponsable, afin de ne pas renforcer les extrémistes et les activités anti-israéliennes et antisémites" à l'étranger, a détaillé son porte-parole, Lior Haiat, dans un communiqué.

Une "leçon de morale hypocrite", fustige Nétanyahou

La veille de cette rencontre forcée, le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, avait vivement critiqué les termes employés par le ministre français, qualifiant ces propos de "leçon de morale hypocrite et mensongère sur cette question". 

Cet incident diplomatique survient alors que l'armée israélienne et le mouvement islamiste Hamas, au pouvoir à Gaza, observent depuis vendredi 21 mai un cessez-le-feu après plusieurs jours de raids israéliens et de tirs de roquettes au départ de l'enclave vers le territoire israélien.

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