Guerre Israël-Hamas : le Conseil de sécurité de l'ONU vote pour la première fois pour un "cessez-le-feu immédiat"
Le Conseil de sécurité de l'ONU a exigé pour la première fois un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza, lundi 25 mars. Cet appel avait auparavant été bloqué plusieurs fois par les Etats-Unis qui se sont cette fois abstenus. La résolution, adoptée sous les applaudissements par 14 voix pour, et une abstention, "exige un cessez-le-feu immédiat pour le mois du ramadan" (qui a commencé il y a deux semaines), devant "mener à un cessez-le-feu durable", et "exige la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages", détenus depuis l'attaque du Hamas le 7 octobre sur le sol israélien.
Du côté des belligérants, Israël a déploré l'abstention des Etats-Unis, qui a permis l'adoption de la résolution. Cela "nuit à la fois aux efforts de guerre et aux efforts visant à libérer les otages", a écrit dans un communiqué le bureau de Benjamin Nétanyahou. Dans la foulée, Tel-Aviv a annulé la visite d'une délégation qui était attendue à Washington. En revanche, le mouvement islamiste Hamas a exprimé sa "volonté d'engager un processus d'échange" de prisonniers contre des otages "immédiatement" ainsi que celle "d'atteindre un cessez-le-feu permanent conduisant au retrait de toutes les forces" israéliennes du territoire.
Cette résolution a été saluée par de nombreux dirigeants à travers le monde. Le chef de la diplomatie française, Stéphane Séjourné, a souhaité que la résolution soit "pleinement mise en œuvre", tandis que l'ambassadeur de France à l'ONU Nicolas de Rivière a lui félicité le Conseil de sécurité d'être sorti de son silence "assourdissant". La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a elle jugé que la mise en œuvre de cette résolution était "vitale pour la protection de tous les civils".
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