Guerre entre Israël et le Hamas : le nombre de morts à Gaza serait nettement sous-estimé, selon la revue scientifique "The Lancet"

Des chercheurs ont compté les morts tués directement dans les bombardements israéliens, mais aussi tous les décès indirects passés et à venir liés au manque de soins ou à la malnutrition.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des enfants dans une école gérée par l'ONU détruite par un bombardement israélien, le 7 juillet 2024 à Nuseirat, dans la bande de Gaza. (EYAD BABA / AFP)

Au Proche-Orient, la guerre, entrée dans son dixième mois, ne connaît pas de répit. L'armée israélienne mène une nouvelle offensive majeure dans la ville de Gaza. Des tracts ont été largués appelant les habitants à évacuer leur logement. Une autre opération a provoqué beaucoup de réactions : une école abritant des réfugiés dans le sud de l'enclave a été bombardée, faisant 29 morts. L'Allemagne dénonce une frappe "inacceptable". C'est la quatrième fois qu'une école est touchée en quatre jours, ce qui fait craindre une stratégie délibérée.

Le bilan s'alourdit donc encore et pourrait être beaucoup plus important que ce qu'on pensait. La guerre aurait ainsi fait 186 000 morts en dix mois, selon le calcul de la revue scientifique The Lancet.

Projection sur la base de conflits passés

Cette évaluation n'est pas issue d'un article scientifique, mais d'un éditorial de trois docteurs, ce que The Lancet appelle une correspondance, en date du 5 juillet. Les trois chercheurs comptent les morts tués directement dans les bombardements, mais aussi tous les décès indirects passés et à venir liés au manque de soins ou à la malnutrition. C'est donc une projection sur la base de conflits antérieurs. "Un mode de calcul extrêmement sommaire, qui débouche sur un ordre de grandeur nécessairement très imprécis", précise Libération.

Mercredi, le nombre de victimes officiel était de 38 295, selon le ministère de la Santé de Gaza lié au Hamas. Un comptage évidemment approximatif vu le contexte, sans doute sous-estimé mais validé par l'ONU et l'Autorité palestinienne.

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