Guerre entre Israël et le Hamas : la France veut s'appuyer sur le Qatar pour négocier la libération des otages

En Suisse, Emmanuel Macron a redit la "priorité" de libérer les otages, alors que la diplomatie française s'inquiète que les huit Français toujours retenus par le Hamas à Gaza passent après les autres.
Article rédigé par Hadrien Bect - édité par Théo Uhart
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Emmanuel Macron lors du dîner d'Etat en Suisse, le 15 novembre 2023. (BERTRAND GUAY / AFP)

Comment arriver à débloquer le sort des otages détenus par le Hamas, et notamment les huit Français retenus ? Mercredi 15 novembre encore, depuis la Suisse où il est en visite d'Etat, Emmanuel Macron a assuré que son rôle était de travailler à la libération des otages, une "priorité de la France".

Et c'est aussi la raison pour laquelle jeudi 16 novembre, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, en tournée au Proche et Moyen-Orient se rend à Doha, au Qatar. Car la France dispose d’un premier atout, résume une source française : "C’est souvent difficile de savoir quel est le point d’entrée pour négocier. Là, on sait que c’est le Qatar et ce n'est pas le moindre", explique-t-on. L’émirat entretient en effet des liens proches avec le Hamas et échange avec Israël depuis le début du conflit déclenché par les attaques du 7 octobre. L'émirat se présente donc comme le parfait intermédiaire. D'où le coup de téléphone du président de la République à l'émir qatari dimanche, et donc cette visite de Sébastien Lecornu à Doha. 

"Remettre la pression"

Impossible d’en savoir plus sur le contenu des échanges, car la France mène ses négociations le plus discrètement possible, mais "il faut remettre un peu la pression", reconnaît-on. Avec une crainte en filigrane : que les otages français passent après ceux d’autres nationalités, comme les Américains.

D’autant que "chaque otage étranger est un moyen de pression du Hamas sur Israël", ajoute notre source. En clair, chaque personne retenue par le Hamas est une manière d’inciter les pays concernés à appeler au calme. Et c'est peut-être aussi une des grilles de lecture pour comprendre l’appel au cessez-le-feu lancé par le chef de l’Etat la semaine dernière. 

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