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Guerre entre Israël et le Hamas : l'ONU prévient que les opérations humanitaires à Gaza "cesseront sous 48 heures", faute de carburant

L'agence onusienne est dos au mur car deux de ses principaux sous-traitants acheminant l'eau par camion n'ont plus de carburant pour circuler.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des Palestiniens déplacés sont installés dans la cour de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa)  à Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 7 novembre 2023. (MAJDI FATHI / NURPHOTO / AFP)

La situation humanitaire pourrait encore se dégrader à Gaza. Le patron de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) dans l'enclave a prévenu, lundi 13 novembre, que les "opérations humanitaires cesseront sous 48 heures, aucun carburant n'étant autorisé à entrer à Gaza", assiégée par Israël et en proie aux combats entre le Hamas et Israël.

"Il n'y a rien que nous puissions faire", a déclaré à la presse à Jérusalem Thomas White, confirmant son avertissement lancé sur X quelques heures plus tôt. L'agence onusienne est dos au mur car deux de ses principaux sous-traitants acheminant l'eau par camion n'ont plus de carburant pour circuler, "ce qui va priver 200 000 personnes d'eau potable" a-t-il expliqué.

Plus de 2 millions d'habitants déplacés

Le réservoir de Gaza doit être rempli par un oléoduc en Egypte. "Malheureusement, les négociations sont dans l'impasse parce que cette décision est prise au plus haut niveau du gouvernement israélien", a souligné Thomas White.

Aucun carburant n'est entré à Gaza depuis le 7 octobre, selon l'Unrwa. L'organe du ministère israélien de la Défense supervisant les activités civiles dans les Territoires palestiniens (Cogat) confirme qu'aucun carburant n'est entré dans la bande de Gaza depuis "avant la guerre". Thomas White a mis en garde contre le risque de choléra en l'absence de stations d'épuration et d'hôpitaux opérationnels.

Dans le petit territoire assiégé, plus de la moitié des 2,4 millions d'habitants sont déplacés et dépendent désormais totalement de l'aide humanitaire pour survivre. L'agence onusienne se dit "submergée par le nombre de personnes déplacées" qu'elle doit aider lorsqu'elles arrivent dans le sud de la bande de Gaza, après avoir fui le nord où les combats sont les plus intenses.

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