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Guerre entre Israël et le Hamas : l'armée israélienne s'attaque à Khan Younès, fief présumé du Hamas

Les combats ont repris vendredi dans la bande de Gaza. Premier objectif de l'armée israélienne : démanteler le Hamas dans son fief présumé, Khan Younès, la deuxième ville de l’enclave.
Article rédigé par Thibault Lefèvre
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Les habitants de Khan Younès, dans le sud de la Bande de Gaza, constatent les dégâts, après une frappe de l'armée israélienne, le 1er décembre 2023. (MAHMUD HAMS / AFP)

L'armée israélienne bombarde samedi 2 décembre la bande de Gaza pour une deuxième journée consécutive depuis l'expiration de la trêve avec le Hamas qui avait permis la libération d'otages et l'acheminement d'une aide d'urgence. Dans un communiqué samedi, le mouvement islamiste palestinien indique que les forces israéliennes avaient "particulièrement ciblé Khan Younès, où des dizaines de maisons ont été détruites avec les habitants à l'intérieur".

Aujourd’hui, la grande ville du sud est avec Rafah, à la frontière égyptienne, la principale cible de l’aviation, de l’artillerie et des commandos au sol israéliens, depuis la reprise des combats. Selon l'État hébreu, elle cacherait dans ses sous-sols des bunkers, des rampes de lancement de roquette, et peut-être les quelque 150 otages, toujours dans l’enclave.

L'objectif est de démanteler le Hamas

Au moment où l’armée israélienne s’attaquait à l’hôpital Al-Shifa, au cœur de la ville de Gaza, en avançant qu’il abritait dans ses sous-sols le QG du Hamas, l’ancien Premier ministre israélien Ehoud Olmert affirmait que l’infrastructure du Hamas n’était pas sous l’établissement mais à Khan Younès. 

Israël ne s'en cache pas : son but est de démanteler le Hamas et donc s'attaquer à son fief présumé, Khan Younès. Car c'est aussi et surtout la ville de naissance des principaux commanditaires de l’attaque du 7 octobre : le leader du Hamas à Gaza, Yaya Sinwar, et celui de la branche armée, Mohammed Deif qu’Israël a promis de retrouver morts ou vifs.

Mais la reprise des offensives sur Gaza, notamment au sud, se heurte à une difficulté majeure : après l'ordre d'évacuation du nord de la Bande de Gaza, la population de Khan Younès a triplé, et les pertes civiles pourraient être encore plus importantes. Alors que jamais depuis le début du conflit israélo-palestinien en 1948 une guerre n’avait provoqué autant de morts.

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