Guerre entre Israël et le Hamas : l'armée israélienne annonce la livraison de 200 000 litres de carburant à Gaza assiégée

La fermeture du point de passage de Rafah et celle, temporaire, de celui de Kerem Shalom font craindre une pénurie aux multiples conséquences humanitaires.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des soldats israéliens sur un char de combat opérant dans l'est de Rafah, le 10 mai 2024, sur une image diffusée par l'armée israélienne. (ARMEE ISRAELIENNE / AFP)

Israël a annoncé la livraison de 200 000 litres de carburant dans la bande de Gaza, vendredi 10 mai, après une mise en garde onusienne sur les dangers d'une pénurie. Cette mesure a été rendue publique par le Cogat, organe du ministère de la Défense israélien supervisant les affaires civiles en Cisjordanie occupée et dans la bande de Gaza.

Le carburant a transité via le point de passage de Kerem Shalom, à la frontière avec Israël. Après inspection des camions, il a "été transféré pour répondre aux besoins essentiels actuels de la communauté internationale, notamment les hôpitaux, les zones humanitaires, les centres logistiques et la distribution de l'aide humanitaire", poursuit le Cogat.

Un carburant indispensable pour l'activité humanitaire

"Il ne faut pas oublier qu'Israël a coupé l'électricité au début de la guerre", a commenté Sylvain Groulx, coordinateur des urgences pour Médecins sans Frontières dans la bande de Gaza. "Par conséquent, les hôpitaux et les autres services de base tels que les boulangeries, les réseaux téléphoniques ou même les banques doivent maintenant compter sur [des] générateurs, qui nécessitent du carburant". A ce titre, "il est donc impératif qu'Israël, en vertu de ses responsabilités en tant que force d'occupation, fournisse l'électricité ou veille à ce que le carburant soit disponible en quantités suffisantes".

Défiant les mises en garde internationales, l'armée israélienne mène depuis mardi une opération dans l'est de la ville de Rafah et a pris le contrôle du côté palestinien du poste-frontière avec l'Egypte. Il s'agit d'une porte d'entrée névralgique pour les convois d'aide humanitaire et la seule par laquelle transitait jusque-là le carburant.

Rik Peeperkorn, responsable de l'Organisation mondiale de la Santé pour les Territoires palestiniens, avait insisté mercredi sur la nécessité absolue de laisser rentrer le carburant, sans lequel "toutes les opérations humanitaires, y compris les opérations hospitalières, s'arrêtent".

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