Guerre entre Israël et le Hamas : ce qu'il faut retenir de la journée du jeudi 16 novembre

La guerre entre Israël et le Hamas est à présent dans son 41e jour, jeudi 16 novembre, et le corps d'une femme, enlevée dans le kibboutz de Beeri le 7 octobre, "a été extrait par les troupes de l'armée israélienne d'une structure adjacente à l'hôpital al-Chifa", a déclaré l'armée israélienne, affirmant qu'elle a été "assassinée par des terroristes" à Gaza. Franceinfo récapitule ce qu'il faut retenir de la journée sur le front de la guerre.

Un corps d'otage retrouvé, annonce Israël 

Le corps d'une femme, enlevée dans le kibboutz de Beeri le 7 octobre, "a été extrait par les troupes de l'armée israélienne d'une structure adjacente à l'hôpital al-Chifa", a annoncé l'armée israélienne, affirmant qu'elle a été "assassinée par des terroristes" à Gaza. La victime est identifiée par l'armée comme se nommant Yehudit Weiss. "Dans la structure où se trouvait Yehudit, des équipements militaires, dont des fusils kalachnikov et des lance-roquettes, ont également été trouvés", a ajouté l'armée.

L'armée a déclaré plus tôt que des "images relatives aux otages", capturés lors de l'attaque du Hamas contre Israël, avaient été trouvées sur des ordinateurs saisis au cours de l'intervention de l'armée dans l'hôpital.

Un soldat israélien tué dans une attaque près de Jérusalem revendiquée par le Hamas

La branche armée du Hamas, les brigades Ezzedine al-Qassam, a revendiqué l'attaque menée par trois assaillants sur un barrage séparant Jérusalem de la Cisjordanie occupée, dans laquelle un soldat israélien est mort et trois autres ont été blessés.

Cette attaque a été menée "pour venger le sang des martyrs de Gaza", précise le communiqué signé "Brigades Qassam-Cisjordanie". L'armée israélienne a annoncé dans l'après-midi que le soldat de 20 ans avait succombé à ses blessures après cette attaque à l'arme automatique. Trois autres membres des forces de sécurité ont été blessés. "Les trois assaillants sont morts", avait auparavant déclaré un porte-parole de la police.

Des recherches continuent à l'hôpital al-Chifa

L'armée israélienne a annoncé que ses soldats étaient toujours dans l'hôpital al-Chifa, le plus grand de la bande de Gaza, où se trouvent, selon l'ONU, environ 2 300 personnes (patients, soignants et déplacés). "Les soldats procèdent à la fouille de chaque étage, bâtiment après bâtiment", a déclaré l'armée.

La veille, l'armée israélienne a lancé une opération "ciblée" dans l'hôpital, présenté par Israël comme un centre stratégique et militaire du Hamas, ce que dément le mouvement palestinien. Le ministère de la Santé du Hamas a par ailleurs affirmé que l'armée israélienne avait "détruit le service de radiologie et bombardé le service des grands brûlés et des dialyses" de l'hôpital al-Chifa lors de son raid.

Un risque de famine est "immédiat" à Gaza, prévient l'ONU

Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies a alerté le monde quant au "risque immédiat de famine" à Gaza, où nourriture et eau sont "quasi inexistantes".

"Avec l'hiver qui approche à grands pas, les abris précaires et surpeuplés, ainsi que le manque d'eau potable, les civils sont confrontés à un risque immédiat de famine", a déclaré la directrice exécutive de l'agence onusienne basée à Rome, Cindy McCain.

"On a de l'espérance" concernant le sort des otages français, affirme Sébastien Lecornu

En déplacement au Qatar dans le cadre d'une tournée diplomatique au Proche-Orient, le ministre des Armées a évoqué les "différentes discussions en cours" pour obtenir un accord sur les otages français détenus depuis le 7 octobre par le Hamas. "On a de l'espérance. Mais l'espérance aussi nécessite de la concentration jusqu'à la dernière minute pour que tout un chacun tienne sa parole", a-t-il martelé le ministre au micro de franceinfo. 

Les communications à nouveau "totalement coupées"

Philippe Lazzarini, patron de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), a affirmé que les communications étaient à nouveau "totalement coupées" avec la bande de Gaza. "Tous les services de télécommunications dans la bande de Gaza sont stoppés, car toutes les sources d'énergie qui alimentent le réseau ont été épuisées, et que le carburant est interdit d'entrer" sur le territoire palestinien, a confirmé sur X la compagnie de télécoms palestinienne Paltel.