Guerre entre Israël et le Hamas : ce qu'il faut retenir de la journée du dimanche 24 décembre

Les bombardements se poursuivent sans répit, du nord au sud de la bande de Gaza. L'armée israélienne contrôle "presque totalement" le nord du territoire, a déclaré le général Eliezer Toledano dans la presse israélienne.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3 min
Un petite garçon palestinien ramasse des débris après un bombardement israélien à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 22 décembre 2023. (MOHAMMED ABED / AFP)

Un voile de tristesse enveloppe la ville de Bethléem qui se prépare à un Noël sombre, dimanche 24 décembre, marqué par la guerre dans la bande de Gaza où l'armée israélienne a intensifié ses opérations au 79e jour d'un conflit qui laisse les civils au bord de la famine selon l'ONU.

Les bombardements se poursuivent sans répit, du nord au sud de ce territoire, où 85% de la population a été déplacée par les combats. L'armée israélienne contrôle "presque totalement" le nord de la Bande de Gaza, a déclaré le général Eliezer Toledano dans la presse israélienne. "La guerre sera longue", a prévenu de son côté le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou devant son gouvernement. Voici ce qu'il faut retenir de cette nouvelle journée du conflit

15 soldats israéliens tués depuis vendredi 

Benyamin Nétanyahou a affirmé que son pays payait "un très lourd tribut à la guerre" contre le Hamas dans la bande de Gaza, où 15 soldats israéliens ont été tués depuis vendredi. Il s'agit de l'un des plus lourds bilans enregistrés par l'armée israélienne en une période aussi courte depuis le début de son offensive terrestre le 27 octobre.

"Mais nous n'avons pas d'autre choix que de continuer à combattre", a-t-il poursuivi lors d'une réunion dimanche matin avec son gouvernement au cours de laquelle il a rendu hommage aux militaires tués. Selon les chiffres publiés par l'armée, 154 soldats ont été tués dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre, déclenchée le 7 octobre par une attaque meurtrière sans précédent du Hamas sur le sol israélien.

Une situation désastreuse sur le front humanitaire 

Dans le bande de Gaza, la plupart des hôpitaux sont hors service et dans les six prochaines semaines, l'ensemble de la population risque de subir un niveau élevé d'insécurité alimentaire, pouvant aller jusqu'à la famine, selon l'ONU.

Le chef de l'OMS dénonce un système de santé "décimé" dans la bande de Gaza. Sur X, Tedros Adhanom Ghebreyesus a salué le travail "des médecins, des infirmières, des ambulanciers et bien d’autres [qui] continuent à s’efforcer de sauver des vies", ajoutant que l'OMS "persiste à réclamer un cessez-le-feu".  

Malgré le vote vendredi par le Conseil de sécurité de l'ONU d'une résolution réclamant l'acheminement "immédiat" et "à grande échelle" de l'aide humanitaire, celle-ci n'a pas connu d'augmentation significative.

Des Palestiniens libérés par Israël affirment avoir été torturés

Des Palestiniens libérés après avoir été arrêtés par l'armée israélienne dans la bande de Gaza ont affirmé à l'AFP avoir été torturés en détention, ce que dément l'armée. Ces hommes font partie de centaines de Palestiniens arrêtés par l'armée israélienne lors de ses opérations terrestres lancées dans la bande de Gaza à partir du 27 octobre et interrogés pour des liens présumés avec le Hamas au pouvoir dans le territoire.

Une vingtaine d'entre eux ont été admis dimanche à l'hôpital Najjar de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza après avoir été libérés. "Ils ont des contusions et des traces de coups sur leurs corps", a déclaré à l'AFP le directeur de l'hôpital, Marwan al-Hams.

Interrogée au sujet de ces accusations, l'armée israélienne a affirmé que "les personnes détenues sont traitées conformément au droit international"."Pendant leur détention, les suspects reçoivent une alimentation et une hydratation suffisantes et sont traités selon le protocole établi", a ajouté l'armée dans un communiqué.

Le Pape a rendu hommage à Bethléem 

"Notre coeur, ce soir, est à Bethléem", a déclaré dimanche soir le pape François lors de la messe de Noël alors que les festivités dans la ville de Cisjordanie occupée sont assombries par la guerre entre Israël et le Hamas.

"Le prince de la paix est encore rejeté par la logique perdante de la guerre, avec le fracas des armes qui, aujourd'hui encore, l'empêche de trouver une place dans le monde", a poursuivi le souverain pontife depuis la basilique Saint-Pierre, au Vatican.

Environ 6 500 fidèles, selon le Vatican, ont assisté à la messe présidée par le pape en présence de responsables religieux et du corps diplomatique tandis que des centaines d'autres l'ont suivie sur des écrans géants installés à l'extérieur, sur la place Saint-Pierre.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.