Guerre entre Israël et le Hamas : ce qu'il faut retenir de la journée du dimanche 18 février

L'armée israélienne a mené de nouvelles frappes sur Gaza dimanche.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des Palestiniens au milieu des dégâts causés par un bombardement israélien à Gaza, le 18 février 2024. (MAJDI FATHI / AFP)

Les espoirs d'une trêve s'amenuisent au fil des jours. Rafah et Khan Younès, situées dans le sud de la bande de Gaza et distantes de quelques kilomètres, ont été les cibles de bombardements israéliens qui ont fait 127 morts, a annoncé dimanche 18 février le ministère de la Santé du Hamas. Voici ce qu'il faut retenir de cette journée.

Washington menace de bloquer une résolution de l'ONU appelant à un "cessez-le-feu"

Les Etats-Unis, principal allié d'Israël, ont menacé de bloquer un nouveau projet de résolution au Conseil de sécurité de l'ONU exigeant "un cessez-le-feu humanitaire immédiat qui dit être respecté par toutes les parties". L'ambassadrice américaine à l'ONU, Linda Thomas-Greenfield, estime qu'une mise au vote de ce texte pourrait "aller à l'encontre" des négociations diplomatiques en cours en vue d'une trêve incluant de nouvelles libérations d'otages. "Si on en arrivait à un vote sur le projet actuel, il ne serait pas adopté", a-t-elle mis en garde, évoquant clairement un veto.

Le président brésilien accuse Israël de commettre un "génocide"

Le président brésilien, Lula, a accusé Israël de commettre un "génocide" des Palestiniens dans la bande de Gaza. "Ce qui se passe dans la bande de Gaza avec le peuple palestinien ne s'est produit à aucun autre moment de l'histoire. En fait, cela s'est déjà produit : lorsque Hitler a décidé de tuer les Juifs", a affirmé le dirigeant de gauche. Ces déclarations font partie des plus virulentes jamais formulées sur le conflit en cours par Lula, éminente voix des pays du Sud, dont le pays assure actuellement la présidence tournante du G20

Ses propos ont immédiatement fait réagir le Premier ministre israélien, qui dénonce des propos "honteux et graves" et convoque lundi l'ambassadeur brésilien en Israël. "Cela fait des années que le Brésil est aux côtés du Hamas. Le président Lula soutient une organisation terroriste génocidaire (...) et en faisant cela jette l'opprobre sur son peuple et viole les valeurs du monde libre", a de son côté réagi sur X le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant.

La France et l'Egypte expriment "leur ferme opposition" à une offensive sur Rafah

Lors d'un appel téléphonique passé samedi, Emmanuel Macron et Abdel Fattah al-Sissi ont exprimé leur "ferme opposition" à une offensive sur Rafah, où s'entassent 1,4 million de Palestiniens. Les dirigeants ont également fait valoir leur opposition "à tout déplacement forcé de populations" vers l'Egypte, qui "constituerait une violation du droit international humanitaire", soulignant "l'urgence d'augmenter drastiquement l'entrée de l'aide en faveur de la population de Gaza".

L'hôpital Nasser de Khan Younès n'est "plus fonctionnel" avertit le patron de l'OMS

Cette inquiétude concernant la situation humanitaire à Gaza est partagée par le chef de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Sur X, Tedros Adhanom Ghebreyesus alerte sur la situation de l'hôpital Nasser, situé à Khan Younès, qui "n'est plus fonctionnel, après un siège d'une semaine" puis un "raid en cours". "Il y a encore environ 200 patients à l'hôpital", alerte-t-il, précisant qu'"au moins 20 d'entre eux doivent être orientés d'urgence vers d'autres hôpitaux pour recevoir des soins de santé". "L'accès aux patients et à l'hôpital doit être facilité", revendique le directeur général de l'OMS.

A l'hôpital Nasser, sept malades dont un enfant sont morts depuis vendredi à cause de coupures d'électricité, selon le ministère de la Santé du Hamas. En tout, "70 membres du personnel médical dont des médecins des soins intensifs" ont été arrêtés, a-t-il ajouté. De son côté, l'armée israélienne a affirmé tout mettre œuvre "pour garantir que l'hôpital continue de fonctionner", a tenté de rassurer un porte-parole de l'armée israélienne, Richard Hecht, en affirmant que "du carburant et des provisions d'oxygène y avaient été livrés".

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