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Guerre entre Israël et le Hamas : ce qu'il faut retenir de la journée du dimanche 10 décembre

Le mouvement islamiste a affirmé que les otages qu'il retient ne sortiraient pas "vivants" sans "négociation". Le gouvernement israélien, lui, a évoqué des redditions de terroristes, signe, selon lui, du "début de la fin du Hamas".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un char israélien tire un projectile vers la bande de Gaza, le 10 décembre 2023, à Nahal Oz (Israël). (MOSTAFA ALKHAROUF / ANADOLU / AFP)

Après plus de deux mois de conflit, l'aviation israélienne a continué, dimanche 10 décembre, à livrer d'intenses batailles avec le Hamas palestinien dans la bande de Gaza et à bombarder le petit territoire assiégé. Les combattants palestiniens ont, eux, continué à tirer des roquettes en direction d'Israël, en majorité interceptées. Voici ce qu'il faut retenir de cette nouvelle journée de guerre.

Israël appelle les terroristes à "se rendre"

"Je dis aux terroristes du Hamas : c'est la fin." Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a appelé les combattants du groupe palestinien à déposer les armes. "Rendez-vous, maintenant", a-t-il lancé, affirmant enregistrer de nombreuses redditions ces derniers jours qui annoncent "le début de la fin" du mouvement islamiste. "Cela prendra du temps", a-t-il toutefois précisé.

L'armée israélienne ne montre aucune intention de ralentir. La guerre continuera "aussi longtemps qu'il le faut pour s'assurer que le Hamas ne peut jamais plus faire de mal à notre peuple", a ainsi déclaré le porte-parole du gouvernement israélien, Eylon Levy. Le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, tout en reconnaissant qu'Israël doit "se protéger" face à "une organisation terroriste", a réclamé des "opérations militaires conçues autour de la protection des civils" avec plus de pauses et couloirs humanitaires.

Le Hamas ouvre la porte à "une négociation"

Le Hamas a prévenu qu'aucun des otages enlevés lors de l'attaque du 7 octobre ne sortirait "vivant" de la bande de Gaza "sans un échange et une négociation" et sans "répondre aux exigences" du mouvement palestinien. En attendant, "nous n'avons pas d'autre choix que de combattre cet occupant barbare, dans chaque quartier, rue ou ruelle", a déclaré le porte-parole de sa branche armée, Abou Obeida. D'après le ministère de la Santé du Hamas, 18 000 personnes sont mortes depuis le début du conflit à Gaza, en grande majorité des femmes et des enfants. Un bilan impossible à vérifier avec des sources indépendantes.

Avant de voler en éclats le 1er décembre, une semaine de trêve avait permis la libération de 105 otages détenus dans la bande de Gaza, dont 80 otages israéliens échangés contre 240 détenus palestiniens. Selon Israël, 137 otages restent détenus dans la bande de Gaza. Le Qatar, qui avait assuré la médiation, a annoncé que des efforts "se poursuivaient" pour la conclusion d'une nouvelle trêve et la libération de nouveaux otages, tout en soulignant que l'offensive israélienne "rétrécissait la perspective" d'un succès. 

L'OMS appelle à une aide immédiate pour Gaza

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a adopté par consensus une résolution réclamant une aide humanitaire urgente pour Gaza, où les médecins sont confrontés à des conditions de travail "inimaginables", selon son chef. Alors que le Conseil de sécurité de l'ONU a échoué à exiger un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, du fait du veto des Etats-Unis, les 34 pays membres du Conseil exécutif de l'OMS appellent tous au "passage immédiat, durable et sans entrave de l'aide humanitaire" dans la bande de Gaza.

Ces derniers jours, l'OMS et d'autres ONG ont alerté sur la propagation de maladies à cause de la surpopulation, combinée au manque de nourriture, d'eau, d'abris et d'assainissement adéquats.

Un projet d'attentat déjoué à Chypre, selon Israël

Israël et Chypre ont déjoué un projet iranien visant à attaquer des "cibles israéliennes et juives" sur l'île méditerranéenne, a déclaré le bureau du Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou. La police chypriote avait déclaré plus tôt avoir arrêté deux personnes pour des raisons de "sécurité nationale". "Nous enquêtons sur une affaire liée au terrorisme", avait déclaré un porte-parole, sans plus de détail.

Un média local, Kathimerini Cyprus, avait rapporté que deux Iraniens, soupçonnés de préparer un attentat contre des Israéliens, étaient détenus et qu'ils étaient en attente d'expulsion. Chypre, située à environ 400 kilomètres d'Israël, compte une importante communauté israélienne et a accueilli des juifs d'Israël depuis le début du conflit.

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