Guerre entre Israël et le Hamas : ce qu'il faut retenir de la journée du lundi 19 février

Les combats ont continué lundi dans la bande de Gaza où Israël menace de poursuivre son offensive contre le Hamas pendant le ramadan, si les otages ne sont pas libérés d'ici là.
Article rédigé par franceinfo
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Des sauveteurs interviennent dans les décombres d'un bâtiment, à Rafah, dans la bande de Gaza, le 19 février 2024. (HANI ALSHAER / ANADOLU / AFP)

Les combats ont continué lundi 19 février dans la bande de Gaza où Israël menace de poursuivre son offensive contre le Hamas pendant le ramadan, si les otages ne sont pas libérés d'ici là. Dans le même temps, trois agences de l'ONU ont signalé lundi une "montée en flèche" de la malnutrition dans l'enclave palestinienne. Voici ce qu'il faut retenir de la journée de lundi. 

Israël menace de poursuivre les combats durant le ramadan

"Si, d'ici au ramadan, les otages ne sont pas à la maison, les combats continueront partout, y compris dans la région de Rafah", a prévenu dimanche le ministre israélien Benny Gantz, membre du cabinet de guerre de Benyamin Nétanyahou. Le ramadan, le mois saint des musulmans, doit commencer le 10 mars.

Après avoir progressé depuis le nord du territoire, les soldats israéliens se trouvent désormais non loin de Rafah, où Israël a annoncé préparer une offensive terrestre. Selon l'Etat hébreu, 130 otages sont encore détenus à Gaza, dont 30 seraient morts, sur environ 250 personnes enlevées le 7 octobre. 

Les combats se sont poursuivis dans la bande de Gaza, lundi. Le ministère de la Santé du Hamas a fait état de 107 morts en 24 heures dans des dizaines de frappes, notamment sur Rafah et sur la ville voisine de Khan Younès, dans le sud de l'enclave. Un bilan qui n'a pu être vérifié de manière indépendante. 

Les pays de l'UE, sauf la Hongrie, demandent une "pause humanitaire" à Gaza

A l'exception de la Hongrie, tous les pays de l'Union européenne ont réclamé, lundi, une "pause humanitaire immédiate" dans l'enclave palestinienne. A l'issue d'une réunion à Bruxelles des ministres des Affaires étrangères de l'UE, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a précisé lors d'une conférence de presse que cette demande visait un "arrêt des combats" afin de permettre ensuite un cessez-le-feu durable.

Selon Josep Borrell, les 26 pays se sont dits "très préoccupés" par l'éventualité d'une offensive à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Ils demandent à Israël de ne pas lancer d'action militaire dans cette ville où sont massés près d'un million et demi de civils palestiniens.

Un rapport s'inquiète de la malnutrition dans l'enclave palestinienne

Trois agences de l'ONU ont signalé lundi une "montée en flèche" de la malnutrition dans l'enclave palestinienne, soulignant qu'un enfant de moins de 2 ans sur six souffrait de "malnutrition aiguë" dans le nord de Gaza, une région presque totalement privée d'aide humanitaire. Selon ce rapport de l'Unicef, de l'Organisation mondiale de la santé et du Programme alimentaire mondial, 95% des femmes enceintes ou qui allaitent sont dans une situation de "grave pauvreté alimentaire" et 95% des foyers limitent leur quantité de nourriture. Au moins 90% des enfants de moins de 5 ans souffrent d'une ou plusieurs maladies infectieuses et 70% ont eu la diarrhée ces deux dernières semaines.

La Cour internationale de justice consultée sur les conséquences de l'occupation israélienne 

Le chef de la diplomatie palestinienne, Riyad al-Maliki, a déclaré devant la Cour internationale de justice que son peuple subissait le "colonialisme et l'apartheid" sous l'occupation israélienne, appelant la Cour à déclarer illégale cette situation. "Certains s'indignent de ces paroles mais ils devraient s'indigner de la réalité qui est la nôtre", a-t-il déclaré alors que la plus haute juridiction de l'ONU tient à partir de lundi des audiences sur les conséquences juridiques de l'occupation par Israël de territoires palestiniens depuis 1967.

Un nombre inédit de 52 pays sont appelés à témoigner. Les Etats-Unis, la Russie ou encore la Chine s'adresseront aux juges lors d'une session répartie sur une semaine au Palais de la Paix à La Haye, siège de la CIJ. Le 31 décembre 2022, l'Assemblée générale des Nations unies avait adopté une résolution demandant à la CIJ de prononcer un avis consultatif non contraignant au sujet de l'occupation. 

De nouvelles attaques en mer Rouge 

Le transport maritime dans les eaux stratégiques de la mer Rouge a de nouveau été visé. Les rebelles houthis, qui contrôlent de vastes régions du Yémen et bénéficient du soutien de l'Iran, ont pris pour cible "deux navires américains" dans le golfe d'Aden, a déclaré le porte-parole militaire des houthis, Yahya Saree, dans un communiqué. Celui-ci précise qu'ils ont également pris pour cible "un navire britannique dans le golfe d'Aden".

Depuis début décembre, les attaques des rebelles yéménites visant des navires de pays qu'ils accusent d'être liés à Israël, se sont multipliées, portant un coup sévère aux échanges commerciaux dans la zone. Les houthis déclarent agir en solidarité avec les Palestiniens dans la bande de Gaza.

La crise diplomatique entre le Brésil et Israël se poursuit

La crise diplomatique provoquée par les déclarations du président brésilien Lula comparant la guerre à Gaza à la Shoah s'est envenimée lundi. Lula est désormais "persona non grata" en Israël. Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, avait dénoncé dimanche des propos "honteux et graves".

Le ministre des Affaires étrangères brésilien a répliqué. "Face à la gravité des déclarations de ce matin du gouvernement israélien, le ministre Mauro Vieira (...) a convoqué l'ambassadeur israélien Daniel Zonshine" à Rio de Janeiro, a fait savoir lundi le ministère dans un communiqué. Il a en outre "rappelé pour consultations l'ambassadeur brésilien à Tel-Aviv, Frederico Meyer, qui partira pour le Brésil" mardi.

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