Guerre entre Hamas et Israël : "Je ne nie pas qu’il y ait un risque pour le sort des otages", reconnaît Raphaël Morav, ambassadeur, chargé d’affaires pour Israël en France
La probable opération terrestre d'Israël à Gaza peut-elle condamner les otages ? "Je ne partage pas ce fatalisme, mais certes, ça complique la tâche. Il va falloir voir comment les deux objectifs de l’opération sont compatibles. C’est-à-dire d’une part éradiquer le terrorisme de la bande de Gaza, et d’autre part, essayer de sauver le maximum d’otages et les ramener en Israël", déclare Raphaël Morav, ambassadeur, chargé d’affaires pour Israël en France, invité sur le plateau du 19/20 info, samedi 14 octobre.
"Pour détruire le Hamas" selon ses termes, Benyamin Netanyahou est-il prêt à sacrifier des otages ? "En principe non, mais le principe d’échange d’otages contre des terroristes qui ont été condamnés en Israël, je crois que ça, ça a changé. Je ne nie pas qu’il y ait un risque pour le sort des otages", reconnaît Raphaël Morav.
Israël dans un piège ?
L’Arabie saoudite a de son côté décidé de suspendre ses discussions de normalisation avec Israël. "Ça fait aussi, sans doute, partie du piège qu’a tendu le Hamas par cette attaque, c’est-à-dire de vouloir provoquer une réaction israélienne, d’utiliser les otages comme des boucliers, d’utiliser la population civile de Gaza pour susciter l’indignation au moment des opérations antiterroristes", déclare Maxime Lefebvre, diplomate, ancien ambassadeur et professeur de relations internationales à l’ESCP.
"Il y a une chose qui m’étonne beaucoup de la part du gouvernement israélien : quand on mène une guerre, on ne va jamais là où l’ennemi nous attend. Sinon ça s’appelle un piège. Or là, Tsahal va exactement où le Hamas l’attend, et je trouve ça très inquiétant", estime quant à lui Guillaume Ancel, ancien officier et écrivain français, auteur du blog "Ne pas subir".
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