Israël-Palestine : pluie de roquettes vers Tel-Aviv, les frappes israéliennes sur Gaza font au moins 30 morts

Article rédigé par Benoît Jourdain
France Télévisions
Publié Mis à jour
Des tirs de roquette depuis la bande de Gaza, en réaction aux frappes israéliennes sur l'enclave palestinienne, le 11 mai 2021.  (ANAS BABA / AFP)

Les frappes de l'armée israélienne sur l'enclave palestinienne ont fait au moins 30 morts parmi lesquels dix enfants, et quelque 125 blessés. En réaction, le Hamas a assuré avoir lancé 130 roquettes en direction de Tel-Aviv. Au moins trois personnes ont été tuées par ces tirs vers l'Etat hébreu mardi. 

Ce qu'il faut savoir

Les tensions s'intensifient entre Israël et le mouvement islamiste Hamas, mardi 11 mai dans la soirée. Les frappes de l'armée israélienne sur la bande de Gaza ont fait au moins 30 morts, parmi lesquels dix enfants, et quelque 125 blessés, selon le ministère de la Santé de l'enclave palestinienne. Des commandants du Hamas et du Jihad islamique, second groupe armé de la bande de Gaza, ont par ailleurs péri dans ces frappes. Dans la soirée, un immeuble d'une douzaine d'étages dans le centre de la ville de Gaza, dans lequel des ténors du Hamas avaient leurs bureaux, a été complètement détruit par une frappe de l'Etat hébreu. 

En réaction, le mouvement islamiste armé dit avoir lancé 130 roquettes en direction de Tel-Aviv, où des sirènes d'alarme retentissaient mardi soir. Les autorités israéliennes ont suspendu les vols à l'aéroport international Ben Gourion. Suivez notre direct. 

Des blessés et au moins un mort mardi soir à Tel-Aviv. Les services de secours ont fait état de nombreux blessés en soirée dans la région de Tel-Aviv. Une femme a été tuée mardi soir près de Tel-Aviv lors de tirs de roquettes du Hamas vers cette métropole de l'Etat hébreu, a indiqué la police israélienne. Ce décès porte à trois le nombre de personnes tuées mardi en Israël par des tirs de roquettes depuis la bande de Gaza.

"Ce n'est que le début." Le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, a prévenu mardi soir que les frappes israéliennes sur la bande de Gaza n'étaient "que le début", et qu'il y avait "encore beaucoup de cibles dans le viseur". Le Hamas a répliqué en affirmant être "prêt". "Si (Israël) veut une escalade, la résistance est prête et si (Israël) veut arrêter nous sommes prêts aussi", a déclaré Ismaïl Haniyeh, le chef du mouvement, dans une allocution télévisée mardi soir. 

"Cette escalade se dirige vers une guerre à grande échelle." "Cessez immédiatement les tirs. Cette escalade se dirige vers une guerre à grande échelle", a réagi sur Twitter l'émissaire de l'ONU pour le Proche-Orient, Tor Wennesland. "Les chefs de tous les camps doivent s'engager vers une désescalade. Une guerre à Gaza serait dévastatrice et ce sont les gens ordinaires qui en paieraient le prix", a-t-il ajouté. 

 Une semaine de tensions. Des affrontements ont débuté il y a une semaine entre la police israélienne et des Palestiniens, après des manifestations contre des restrictions d'accès imposées par Israël à certains secteurs durant le ramadan, et la possible éviction de Palestiniens du quartier de Cheikh Jarrah, à Jérusalem-Est.