Conflit israélo-palestinien : le secrétaire général de l'ONU peine à faire entendre sa voix pour une solution à deux États
Pour la première fois depuis sa prise de fonction, le secrétaire général de l’ONU António Guterres s'est rendu en Israël et en Palestine lundi et mardi. Il a vainement plaidé pour une solution à deux États.
Le secrétaire général de l’ONU António Guterres s'est rendu mardi 29 août à Ramallah, en Cisjordanie, au lendemain de sa rencontre avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Jérusalem.
Cette visite dans les territoires israélo-palestiniens est une première depuis l'élection de l'ancien Premier ministre portugais à la tête des Nations Unies en octobre 2016. Elle a donné lieu à beaucoup de déclarations mais très peu de concret car Israël ne cache pas avoir d’autres priorités que de retourner à la table des négociations sur le conflit en cours.
C’était une visite pour la forme plus que pour le fond tant aucune perspective n’apparaît pour une reprise des pourparlers de paix. Le Premier ministre palestinien a condamné une nouvelle fois la politique israélienne envers les territoires palestiniens. De son côté, António Guterres a redit l’importance fondamentale selon lui de la solution à deux États, remise en question en février par le président américain Donald Trump.
"Il n’y a pas de plan B à la solution à deux États avec la fin de l’occupation et la création des conditions pour faire cesser la souffrance du peuple palestinien, a déclaré le secrétaire général de l'ONU. C'est selon moi la seule façon de garantir la paix, mais aussi que ces deux États puissent vivre ensemble, dans la sécurité et la reconnaissance mutuelle."
Il est clair que la colonisation continue est un obstacle majeur pour mettre en place une solution à deux États.
António Guterres, secrétaire général de l’ONU
Pour cela, il faudrait avoir un interlocuteur sur le dossier or, Israël ne cache pas que ce n’est pas du tout sa priorité. Au côté d'António Guterres devant la presse lundi, Benjamin Netanyahu a dénoncé "l'obsession absurde" des Nations Unies contre Israël. "Le problème le plus urgent" auquel Israël fait face, c'est selon lui le Hezbollah et la présence iranienne en Syrie, a-t-il dit au moment où le Conseil de sécurité de l'ONU débat du renouvellement du mandat des Casques bleus déployés dans le sud du Liban pour garantir le respect du cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah après la guerre de 2006.
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