Conflit israélo-palestinien : à l'hôpital d'Haïfa, les soignants juifs et arabes font le choix de l'unité
À l'hôpital d'Haïfa (Israël), les soignants juifs et arabes israéliens ont fait le choix du débat apaisé et de la coexistence pacifique. Les équipes de France Télévisions sont parties à leur rencontre.
À Haïfa (Israël), les Juifs et les Arabes ne veulent pas être ennemis. Devant l'hôpital de Ramdam, dimanche 16 mai, médecins et infirmiers dénoncent ceux qui prônent la haine et la violence entre les communautés. "Les extrémistes qui sont en train d'essayer d'allumer tout le pays n'y arriveront pas, commente le Dr. Marc-Alain Levy, médecin juif israélien. Parce que nous sommes amis et nous resterons amis."
Dans une société israélienne de plus en plus divisée, les hôpitaux sont des îlots de tolérance et de coexistence pacifique. Celui de Ramdam est le plus grand du nord du pays. Ici, les Arabes israéliens représentent plus du tiers du personnel médical. "Quand je parle aux malades, je ne me demande pas quelle est leur religion ou d'où ils viennent (…), explique le Dr. Adi Elias, médecin arabe palestinien. Pour moi, ce sont tous des êtres humains qui doivent être soignés."
Privilégier ce qui les rapproche, plutôt que ce qui les divise
Les patients, eux non plus, ne font pas la différence. "Dans beaucoup d'autres domaines c'est vrai, on a des problèmes, des incompréhensions entre Juifs et Arabes, témoigne Efim Gilsker, un patient juif israélien. Mais dans les services de santé, franchement, on ne sent rien de tout ça." À Ramdam, on accueille aussi bien des Palestiniens, venus de Gaza ou de Cisjordanie. Souad Sirwadji vient trois fois par semaine avec son fils Mohammed, qui doit subir une dialyse. "Quand je rentre en Cisjordanie, les gens me demandent comment ils nous traitent, ces Israéliens, confie-t-elle. Je leur dis que c'est exactement comme chez nous, ils s'occupent même davantage de nous, parce que c'est compliqué pour nous d'arriver jusqu'ici."
Entre les équipes, l'entente est au beau fixe. D'où qu'ils viennent, tous ont choisi de privilégier ce qui les rapproche, plutôt que ce qui les divise. "On vit comme une famille", assure Elena Tselniker, infirmière juive israélienne.
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