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Conflit Israël-Hamas : les divergences au sein de la Nupes ne sont "pas insurmontables", assure Clémentine Autain

Si elle considère le Hamas comme "une organisation terroriste", la députée insoumise qualifie la réaction d'Israël de "vengeance aveugle terrifiante".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La députée LFI de Seine-Saint-Denis Clémentine Autain, le 7 novembre 2023 sur France Inter. (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)

Les divergences qui ont ressurgi au sein de la Nupes depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas ne sont "pas insurmontables", assure mardi 7 novembre sur France Inter la députée LFI de Seine-Saint-Denis Clémentine Autain. Elle rappelle que toutes les formations de la Nupes sont "pour un cessez-le-feu immédiat, pour la libération de tous les otages, pour la fin du blocus, pour l'arrêt des hostilités et pour la reconnaissance de deux États".

L'élue maintient toutefois ses critiques à l'égard du premier communiqué de presse publié par La France insoumise après l'attaque terroriste du Hamas contre Israël le 7 octobre. Clémentine Autain regrette notamment le désaccord avec certains membres "sur l'utilisation du terme terroriste". La députée, de son côté, soutient qu'elle considère bien le Hamas comme "une organisation terroriste qui a pour projet politique la destruction de l'État d'Israël".

La parole de la France "n'est pas d'une clarté limpide" 

"Ce qui m'a frappé depuis un mois [et le début du conflit israélo-palestinien] c'est la parole de la France", s'agace-t-elle par ailleurs. L'élue explique avoir "presque honte pour [son] pays". Clémentine Autain dénonce une parole "très erratique", qui "n'est pas d'une clarté limpide" depuis l'attaque terroriste du Hamas contre Israël.

Clémentine Autain considère que "la France s'honorerait à retrouver un discours clair et fort". La France "doit faire entendre sa voix et cette voix doit être clairement celle de la paix, pas le soutien inconditionnel au gouvernement de Benjamin Nétanyahou", clame la députée Insoumise. Elle note une certaine "complaisance à l'égard des discours [du Premier ministre israélien]" dans le débat public français. Clémentine Autain pointe du doigt celles et ceux qui ont, "y compris à la tribune de l'Assemblée nationale, dit qu'on devait avoir un soutien indéfectible à Israël".

"Il faut qu'Israël arrête de bombarder tous azimuts"

La députée de Seine-Saint-Denis explique avoir été frappée depuis un mois à la fois par "les actes terroristes absolument terrifiants" perpétrés le 7 octobre par le Hamas et par les répliques d'Israël. Pour la députée LFI, les représailles de l'État hébreu sont une "vengeance aveugle terrifiante". Clémentine Autain assure être dans "le camp de la paix et pour qu'il y ait la paix il faut qu'Israël arrête de bombarder tous azimuts". Elle appelle à la fois à "la libération des otages" et à un "cessez-le-feu immédiat".

Interrogée sur la recrudescence d'actes antisémites en France, Clémentine Autain "pense que l'antisémitisme est malheureusement un fait qui imprègne toute la société français. Nous ne devons jamais baisser de vigilance pour lutter contre l'antisémitisme", lance-t-elle. Face aux "stéréotypes effrayants antisémites qui hantent notre pays", la députée LFI appelle donc la gauche à sa "responsabilité" de "ne pas mettre sur le côté cette question". "Nous devons être au rendez-vous de ce combat d'actualité", ajoute-t-elle. Elle affirme que "le combat contre l'antisémitisme est un combat de la gauche". Elle juge "juste" l'idée du premier secrétaire du PS Olivier Faure qui appelle à un rassemblement contre l'antisémitisme, "mais jamais avec l'extrême droite".

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