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Conflit Israël-Hamas : le musée d'art de Tel-Aviv met ses œuvres à l'abri des tirs de roquettes

Dès le 8 octobre, au lendemain de l'attaque du Hamas, le musée a suivi le protocole de guerre, une première depuis 32 ans.
Article rédigé par Willy Moreau, Laurent Macchietti - Edité par Louis Mondot
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Nathalie Andrijasevic, la conservatrice adjointe du Musée d'art de Tel-Aviv, en Israël, montre comment les œuvres sont protégées pendant la guerre. (WILLY MOREAU / FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Israël met à l’abri ses œuvres d’art. Depuis le début de la guerre, le 7 octobre, les musées du pays ont fermé leurs portes et entreposé en lieu sûr les trésors les plus précieux. Les rouleaux de la mer Morte à Jérusalem, notamment, ont été retirés des vitrines.

Au musée d’art de Tel-Aviv, de nombreux tableaux ont été retirés des murs. Au sous-sol, Nathalie Andrijasevic ouvre une porte ronde très épaisse en métal, comme un vieux coffre de banque. À l’intérieur, sous une lumière blafarde, la conservatrice adjointe du musée dévoile des dizaines de tableaux accrochés à des grilles.

"Je viens ici tous les jours, et c'est toujours excitant de voir toutes ces œuvres ici, raconte-t-elle, mais je ne suis pas habituée à y voir notre Klimt, qui est l'une des principales pièces du musée." Le Portrait de Friederike Maria Beer, trésor de 1916 du célèbre peintre autrichien Gustav Klimt, côtoie désormais les œuvres de Jackson Pollock, Georgia O'Keeffe ou Mark Rothko. 

"Je suis très impatiente qu'on les ramène en haut parce que ce n'est pas leur place, ici."

Nathalie Andrijasevic

à franceinfo

Des centaines d'œuvres d'art mises à l'abri en quelques jours

Dès le 8 octobre, le musée a suivi le protocole de guerre, une première depuis 32 ans. Des centaines d'œuvres d'art mises à l'abri en quelques jours. Dans la galerie d'art moderne au rez-de-chaussée, les tableaux ont laissé place à des murs blancs. "Quelques œuvres d'art sont toujours sur le mur et quelques sculptures sont recouvertes de tissu et de plastique, précise la conservatrice adjointe, mais les principales œuvres qui sont d'habitude ici ne sont plus là".

Nathalie Andrijasevic lève alors la tête : "La raison pour laquelle les œuvres d'art sont placées en bas, c'est parce que le plafond ne résiste pas aux roquettes. Au-dessus de moi, c'est du verre. Si une roquette tombe sur le toit, des éclats peuvent tomber et endommager les œuvres". Ailleurs, des tableaux ont été placés au sol par mesure de sécurité en cas de secousse. Le musée a aussi rapatrié des œuvres en France, des sculptures de Giacometti, prêtées pour une exposition temporaire. Elle était prévue jusqu'au 7 octobre, le jour de l'attaque du Hamas.

Le musée d'art de Tel-Aviv met ses oeuvres à l'abri : reportage de Willy Moreau et Laurent Macchietti

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