Cisjordanie : un blessé dans des heurts entre Palestiniens et l'armée israélienne à Jénine
Un jeune Palestinien a été touché par une balle dans l'abdomen dans le camp de réfugiés.
La situation est toujours tendue entre Palestiniens et soldats israéliens en Cisjordanie. Les forces israéliennes ont blessé un Palestinien après avoir pilonné une maison, vendredi 13 mai, dans le camp de réfugiés de Jénine dans le nord du territoire occupé, selon l'agence officielle palestinienne Wafa. Ce jeune Palestinien a été touché par une balle dans l'abdomen dans le camp de réfugiés et conduit à l'hôpital, selon les sources locales citées.
Ce jeune homme a été identifié comme étant Daoud Al-Zubeidi, frère d'un ex-leader d'un groupe armé à Jénine qui s'était évadé d'une prison israélienne en septembre 2021 avant d'être capturé. Il a été blessé lors d'affrontements avec les forces israéliennes qui ont éclaté après que des soldats de Tsahal ont encerclé une maison du camp, selon Wafa, qui n'a pas précisé à qui appartenait le logement. D'après l'agence, la maison a ensuite été visée avec des missiles téléguidés, provoquant un incendie. C'est à ce moment-là que de violents heurts ont éclaté.
Des "opérations de contre-terrorisme"
Sollicitée par l'AFP à propos de ces affrontements, l'armée n'a pas commenté dans l'immédiat. Elle avait auparavant expliqué dans un communiqué que ses forces menaient des "opérations de contre-terrorisme" en Cisjordanie, territoire palestinien occupé depuis 1967 par l'Etat hébreu. L'armée israélienne a multiplié ces dernières semaines les raids dans le camp de réfugiés de Jénine, un bastion des factions armées palestiniennes d'où étaient originaires des auteurs d'attaques récentes en Israël.
C'est là qu'a été tuée, mercredi, la journaliste Shireen Abu Akleh, de la chaîne Al-Jazeera, alors qu'elle couvrait une de ces opérations. Ses funérailles ont lieu vendredi à Jérusalem, où cette Palestinienne chrétienne âgée de 51 ans a grandi, après une messe à 14 heures (heure française). La police israélienne s'attend à "des milliers de participants". Elle déploie donc des forces supplémentaires et ferme des routes en prévision des obsèques.
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