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Iran : les Gardiens de la Révolution menacent d'écraser la contestation

La force d'élite du régime iranien, les Gardiens de la Révolution, ou {Pasdaran}, a averti qu'elle affronterait les contestataires {“vigoureusement, dans un esprit révolutionnaire”}. Mais les anti-Ahmadinedjad ont à nouveau manifesté aujourd'hui, malgré la répression. A la tombée de la nuit, ils sont montés sur les toits pour crier des slogans.
Article rédigé par franceinfo
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Ils étaient environ un millier cet après-midi dans les rues de Téhéran. Face à eux, sur la place Haft-é Tir, près de 500 policiers appuyés par des bassidjis, la milice islamique.

La police a tiré des gaz lacrymogènes, ont indiqué des témoins en faisant état de l'arrestation d'une soixantaine de personnes. Des bassidjis, armés de bâtons, matraques et câbles d'acier poursuivaient
des manifestants, dont certains étaient ensuite emmenés par la police, ont précisé les témoins alors que les médias étrangers sont toujours interdits de couvrir ces manifestations.

L'appel au rassemblement avait été lancé entre autres sur le site de micro-blogs Twitter en hommage à une jeune femme, “Neda”, présentée comme une manifestante tuée samedi d'une balle à la poitrine selon une vidéo circulant largement sur internet.

Après la répression de cette manifestation, les partisans de l'opposition sont montés sur les toits à la tombée de la nuit, en scandant le cri de ralliement du mouvement : “Allah Akhbar” (“Dieu est grand”), qui était aussi celui de la Révolution islamique de 1979.

Les manifestants ont ainsi bravé un avertissement des Gardiens de la
Révolution, le corps d'élite du régime, qui ont menacé les protestataires d'une riposte “décisive et révolutionnaire” .
_ C'est la première fois que les Gardiens, les Pasdaran lancent un tel
avertissement depuis le début le 13 juin du mouvement de contestation populaire.

Sur le plan diplomatique, les Britanniques ont décidé de rapatrier les familles du personnel de son ambassade à Téhéran, après les déclarations du régime visant notamment la Grande-Bretagne.

Les Européens ont réfuté les accusations d'ingérence lancées par le régime iranien et la Maison Blanche a estimé que “la justice n'avait pas été respectée”, concernant le droit à manifester.

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