L'Irak pris dans une tempête de poussière, des dizaines d'hospitalisations pour des problèmes respiratoires
La visibilité était quasi-nulle dans les zones touchées et la lumière comme plongée dans un filtre orangé.
Visibilité limitée, yeux rougis et lumière orangée. Samedi 9 avril, la majeure partie de l'Irak était prise pour le troisième jour consécutif dans une tempête de poussière, qui a entraîné "des dizaines" d'hospitalisations pour des problèmes respiratoires, selon le porte-parole du ministère de la Santé Saïf al-Badr.
Le nuage a d'abord touché jeudi le nord de l'Irak, notamment la région autonome du Kurdistan irakien, où des vols ont été annulés à l'aéroport d'Erbil. Il a ensuite glissé vers le sud, enveloppant samedi Bagdad et d'autres villes comme Nassiriya.
La visibilité était quasi-nulle dans les zones touchées et la lumière comme plongée dans un filtre orangé. Dans les rues, les voitures, scooters et maisons étaient recouverts d'une pellicule couleur ocre, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Vers davantage de tempêtes de poussière
Le phénomène devait se calmer à partir de "samedi après-midi", a expliqué Amer al-Jabri, le directeur des informations météorologiques irakiennes, interrogé par l'AFP.
Les tempêtes de sable et de poussière ne sont pas rares en Irak, pays semi-désertique, notamment au printemps. Amer al-Jabri dit toutefois s'attendre à l'avenir à une "augmentation des tempêtes de poussière en raison de la sécheresse, de la désertification et des déficits en pluie (...) qui fragilisent la couverture végétale", susceptible d'atténuer les effets des tempêtes.
L'Irak est l'un des pays les plus vulnérables au réchauffement climatique et à la désertification. Les sécheresses y sont de plus en plus fréquentes et de plus en plus sévères, avec des températures qui peuvent se maintenir au-dessus de 50 degrés Celsius en été, pendant plusieurs jours d'affilée.
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