Les femmes de Bassora, grande ville chiite du sud de l'Irak, ont rejoint lundi 2 décembre pour la première fois les rangs des manifestants. Elles sont venues par centaines demander un changement de régime qui n'a toujours pas eu lieu et elles condamnent la violence des autorités. "Nous voulons montrer au monde que la femme irakienne est en colère", explique l'une d'elles.Plus de 420 mortsDimanche, le Parlement a accepté la démission du gouvernement, mais aucun successeur au Premier ministre n'a été désigné. Il reste donc à son poste pour gérer les affaires courantes. Aux abords de la place Tahrir à Bagdad, les barricades sont toujours en place. Les contestataires réclament davantage qu'une simple démission. Ils veulent la fin d'un régime qu'ils ne supportent plus. Un Irakien sur cinq vit sous le seuil de pauvreté. Après deux mois de répression, plus de 420 morts et des milliers de blessés, la colère gagne désormais le sud du pays.