Haussant le ton contre la Syrie, tous deux ont évoqué jeudic soir la nécessité d'une "transition démocratique"
Au cours d'une conversation téléphonique, le Président américain et le Premier ministre turc ont évoqué "leur conviction de la nécessité de répondre à l'exigence légitime d'une transition démocratique de la part du peuple syrien", selon la Maison Blanche.
La répression, qui a fait au moins 2000 morts depuis mars, continuait jeudi.
MM.Obama et Erdogan ont insisté "sur la nécessité de mettre fin immédiatement au bain de sang et à la violence contre le peuple syrien. Ils doivent "suivre de près les actions entreprises par le gouvernement syrien" et vont "se consulter étroitement".
Des responsables américains ont aussi déclaré jeudi que Washington envisageait d'appeler explicitement Bachar al-Assad à quitter le pouvoir envisageait d'appeler explicitement Bachar al-Assad à quitter le pouvoir. Un pas qui n'a pas encore était franchi à l'inverse de ce qui a était fait pour Mouammar Kadhafi.
Le responsable des Droits de l'homme arrêté
Jeudi après-midi, les autorités ont arrêté le président de la Ligue
syrienne des droits de l'Homme, Abdel Karim Rihaoui. Grâce au réseau de militants de la Ligue dans le pays, M. Rihaoui est une source essentielle d'informations pour la presse étrangère, dont les mouvements sont très limités en Syrie.
Jeudi, au moins onze civils ont été tués et des centaines de blessés par les forces syriennes dans la ville de Qousseir, dans la province de Homs (centre), où l'armée appuyée par des chars est intervenue le matin, a indiqué un militant des droits de l'homme présent sur place. "Les habitants ont fui à travers champs et toutes les communications sont coupées avec la ville" a-t-il expliqué.
En outre, l'armée syrienne appuyée par des chars est intervenue jeudi dans la localité de Saraqeb dans la province d'Idleb (nord-ouest) pour y étouffer la contestation, a indiqué une ONG syrienne des droits de l'Homme. Ce rapport survient au lendemain de l'annonce par l'armée de son retrait de la région d'Idleb. La correspondante de l'AFP présente à Ariha lors d'un voyage organisé par les autorités avait assisté mercredi au retrait des troupes de cette ville située dans le sud de la province.
A Deir Ezzor (est du pays) au moins trois personnes ont été tuées par des tirs des forces de sécurité dans le quartier d'Al-Matar et plusieurs maison ont été incendiées, selon Rami Abdel Rahmane, chef de l'observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Les militants pro-démocratie ont appelé, sur leur page facebook "Syrian Revolution 2011", à des manifestations massives vendredi assurant dans leur slogan refuser de se mettre "à genoux" face à la répression du régime du président syrien Bachar al-Assad.
Mercredi, au moins dix-sept civils ont été tuées par les forces de sécurité dans la ville rebelle de Homs, dans le centre de la Syrie, après le retrait de l'armée d'unee autre ville, Hama. Dans la province d'Idleb, un 18e civil, une femme, a été tué mercredi matin dans une opération de l'armée, a indiqué un militant alors qu'une source militaire a fait état en fin d'après-midi du retrait des troupes de cette province du nord-ouest du pays.
En outre, un ancien détenu politique de 67 ans de la région de Salamiyé (est), Hassan Zahra, a été arrêté lors d'une vaste campagne de perquisitions et d'arrestations, selon l'OSDH.
Avant le début d'une réunion du Conseil de sécurité de l'Onu sur la Syrie, une délégation d'Inde, du Brésil et d'Afrique du sud -membres non permanents au Conseil de sécurité- a affirmé que Bachar al-Assad avait reconnu devant elle "des erreurs commises par les forces de sécurité au début des troubles", tout en assurant que le nécessaire avait été fait pour y remédier.
Pourtant, le sous-secrétaire général de l'ONU Oscar Taranco, rendant compte mercredi de la situation sur place, a parlé d'exécutions sommaires et de défections de soldats, ont rapporté des diplomates.
Pour maintenir la pression, les Occidentaux souhaitent une nouvelle réunion la semaine prochaine avec des responsables onusiens chargés des droits de l'Homme, estimant appropriées des "actions supplémentaires".
Mais leur élan risque d'être stoppé par la Russie qui, malgré son appel à l'arrêt de la répression, veut favoriser "le dialogue et les réformes".
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