Guerre au Proche-Orient : un hôpital du nord de Gaza visé par des frappes israéliennes, selon son directeur
L'hôpital Kamal Adwan à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, a été visé par plusieurs frappes israéliennes dans la matinée du vendredi 6 décembre, a déclaré dans un communiqué le directeur de cet établissement. "Il y a eu une série de frappes aériennes sur les côtés nord et ouest de l'hôpital, accompagnées de tirs intenses et directs, qui heureusement n'ont pas fait de blessés à l'intérieur de l'hôpital", a affirmé Hossam Abou Safiyeh dans une déclaration sur WhatsApp, évoquant des ordres d'évacuation de l'armée israélienne.
L'armée israélienne a nié avoir tiré sur cet hôpital. "Contrairement à ce qui a été rapporté ces derniers jours", l'armée israélienne "n'a pas frappé l'hôpital Kamal Adwan ni mené d'opérations à l'intérieur", déclare-t-elle dans un communiqué. Elle affirme en revanche continuer d'opérer "contre des terroristes dans la région de Jabaliya, y compris à proximité de l'hôpital Kamal Adwan".
L'hôpital "vidé de ses patients" selon la Défense civile
Le porte-parole de la Défense civile de Gaza, Mahmoud Bassal, a rapporté que "l'armée d'occupation israélienne [avait] pris d'assaut l'hôpital Kamal Adwan (...) dans la matinée et l'[avait] vidé de ses patients et des personnes qui les accompagnaient". L'armée a également interpellé "un certain nombre de Palestiniens" et les a amenés "vers un lieu inconnu", selon Mahmoud Bassal, qui évoque la présence de blindés stationnés aux abords de l'hôpital.
Le chirurgien Faradina Soulistiyani, également présent, témoigne auprès de l'AFP, depuis la ville de Gaza où il a fui, qu'"il y a eu deux alertes pour que nous évacuions l'hôpital de Kamal Adwan, et ils sont en train de bombarder lourdement l'hôpital maintenant, et il y a beaucoup de personnel médical et de patients qui sont encore là".
Depuis le début de la guerre, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, les autorités israéliennes ont mené plusieurs opérations dans des enceintes hospitalières, accusant le mouvement islamiste d'utiliser les civils comme boucliers humains.
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