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Gilad Shalit contre 1027 prisonniers palestiniens : victoire pour le Hamas ?

Hier soir, Israël et le Hamas sont tombés d'accord pour une libération de Gilad Shalit dans les jours qui viennent, en échange de plus d'un millier de détenus palestiniens. Des négociations sont toujours en cours sur les modalités d'application de cet accord. Mais des voix s'élèvent pour dénoncer les termes de l'échange, un gros coup politique pour le Hamas.
Article rédigé par franceinfo
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1 homme contre 1027. Ce matin, les médias israéliens se félicitaient de l'accord signé entre le Hamas et Israël qui doit permettre la libération “dans les jours qui viennent” de Gilad Shalit, un soldat franco-israélien détenu depuis 2006 dans la bande de Gaza. Mais les médias s'interrogeaient aussi sur le prix à payer pour le retour du jeune homme. "Accord : Shalit contre des centaines d'assassins", relevait le quotidien de droite Makor Rishon, en référence aux 1027 détenus palestiniens qui vont être libérés en échange, selon l'accord signé hier soir.

Pour le Hamas, il s'agit en effet d'un très gros coup politique. Les 1027 prisonniers sur le point d'être libérés sont issus pour la plupart du parti islamiste, et impliqués dans des attentats suicide en Israël. Le Hamas demandait leur libération depuis des années.

"Capitulation" face au Hamas

Trois ministres israéliens ont refusé de signer cet accord, notamment le ministre des Affaires étrangères Avigdor Liberman.
_ A droite et à l’extrême droite, on parle de "capitulation" face au Hamas. "Pour prévenir des futurs kidnapping ou le retour du terrorisme arabe, on aurait dû avoir une situation où le gouvernement d’Israël ramène Gilad Shalit de manière forte. Cet accord annonce au Hamas "vous avez gagné, Israël capitule". Nous allons libérer tous ces meurtriers qui auraient du rôtir en prison jusqu’à la fin de leur vie... C’est un jour de honte", dénonce par exemple Nadia Matar, représentante d’une association de femmes des colonies de Cisjordanie.

Reste à savoir comment seront accueillis ces 1027 prisonniers en Cisjordanie, ou la réconciliation Fatah/Hamas est encore très fragile. Le Fatah voit d'un mauvais œil l'arrivée de tous ces combattants du parti islamiste. Ils pourraient être libérés dans d'autres pays comme la Jordanie ou la Turquie.

Clara Beaudoux, avec agences

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