Gaza plongée dans le noir
A la tombée de la nuit, la ville de Gaza, était plongée dans l'obscurité totale, après l'arrêt de la centrale électrique qui fournit 30% de la consommation du territoire palestinien. Dans la crainte d'un rationnement draconien, de nombreux habitants ont accumulé les provisions de vivres, de piles électriques et de chandelles, sans qu'aucun mouvement de panique ne soit signalé, les Gazaouis ayant l'habitude des pénuries en carburant, des coupures de courant et des rayonnages vides.
Déclarée "entité hostile" en septembre par le gouvernement israélien, la bande de Gaza, territoire pauvre d'1,5 million d'habitants contrôlé par les islamistes du Hamas depuis mi-juin, a été placée sous blocus total par Israël jeudi soir en représailles aux tirs de roquettes palestiniennes. Dans la journée, Gaza avait déjà subi de fréquentes coupures d'électricité, du fait de ce bouclage.
L'agence onusienne en charge des réfugiés palestiniens, l'UNRWA craint que cette coupure n'affecte les hôpitaux et les installations d'eau potable. "La logique de tout ceci défie les standards humanitaires de base", a dénoncé Christopher Gunness, son porte-parole. A Khan Younès, le maire Fayiz Abu Shammaleh a expliqué que si la non-livraison de fuel continuait, la municipalité devrait cesser de rassembler les ordures et de traiter les eaux usées.
De son côté, Shlomo Dror, porte-parole du ministère isréalien de la Défense, a accusé les dirigeants palestiniens de donner une impression de crise érronée.
Anne Jocteur Monrozier
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