Gaza : lueur d'espoir pour les populations civiles

Une lueur d'espoir ce matin pour les populations civiles de la Bande de Gaza. Le président égyptien Hosni Moubarak propose un plan de cessez le feu, au terme d'un deuxième entretien avec Nicolas Sarkozy en tournée au Proche-Orient (voir notre article associé). Une proposition que l'Etat hébreu prend "très au sérieux", a déclaré hier l'ambassadeur d'Israël à l'Onu.

Israël accepte d'ouvrir un "corridor humanitaire" et annonce une trêve dans les bombardements,... de trois heures par jour. Du coup, un responsable du Hamas à Damas (Syrie), a affirmé que le mouvement ne tirerait aucune roquette sur Israël pendant les moments de trève.

Parallèlement, le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni en urgence à New York. Pendant quatre heures de réunion, les intervenants arabes ont une nouvelle fois dénoncé l'incapacité du Conseil à prendre une résolution qui stopperait l'offensive israélienne.

Le Conseil de sécurité des Nations unies a néanmoins proposé l'idée d'un corridor humanitaire pour approvisionner les habitants de la Bande de Gaza. Une idée acceptée par le Premier ministre israélien Ehud Olmert, ont annoncé ses services dans un communiqué. Les détails exacts du programme seront mis au point par le coordinateur israélien chargé des opérations civiles qui fait partie du ministère de la Défense.

Mais l'armée israélienne a d'ores et déjà annoncé qu'elle allait
cesser ses bombardements à Gaza, chaque jour pendant trois heures. "Il a été décidé de cesser les bombardements à Gaza entre 11H00 GMT et 14H00 GMT tous les jours à partir d'aujourd'hui", mercredi, a déclaré la porte-parole de l'armée Avital Leibovich.

De leur côté, les Etats-Unis ont réclamé un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza, tout en soulignant qu'un tel accord doit être durable, viable et illimité. Une inflexion de la position américaine, qui sur le fond n'a pas changé : le Hamas doit déposer les armes.

L'offensive se poursuit

Israël accepte donc d'établir un couloir humanitaire pour approvisionner les habitants de la Bande de Gaza mais refuse toujours l’idée d’un cessez-le-feu permanent. Les chars de Tsahal poursuivent ainsi leur progression dans l'enclave palestinienne, et les bombardements continuent.

Hier, une école de Gaza gérée par l'ONU a été la cible de l'armée israélienne. Une quarantaine de réfugiés palestiniens ont été tués. L'armée israélienne a justifié son action en affirmant que dans le bâtiment se trouvaient des activistes du Hamas. Mais l'ONU contredit la version donnée par Tsahal et demande l'ouverture d'une enquête.

Le dernier bilan de l’opération "Plomb durci" à Gaza dépasse les 660 morts.

Cécile Mimaut, avec agences