Cet article date de plus de treize ans.

Gaza : la guerre continue

Israël et le Hamas on rejeté l'appel au cessez-le-feu lancé par le conseil de sécurité de l'ONU. Parallèlement, le plan franco-égyptien pour arriver au même résultat achoppe sur un différent entre l'Egypte et Israël. Sur le terrain, les victimes se comptent par centaines et des manifestations de protestation ont lieu à travers le monde.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Radio France © France Info)

Fin de non recevoir. Le cabinet de sécurité israélien a décidé d'ignorer la résolution du conseil de sécurité de l'ONU appelant à un cessez-le-feu. Le premier ministre sortant, Ehud Olmert, qui préside cette réunion de 12 ministres, avait déjà laissé filtrer la teneur de la décision avant même la fin de la réunion : “l'Etat d'Israël a le droit de défendre ses citoyens et, à cette fin, l'armée continuera d'agir pour atteindre les objectifs de son opération, c'est-à-dire changer la réalité sécuritaire dans le sud d'Israël”, indique le communiqué à l'issue de la réunion. Il précise que ce matin, des roquettes sont encore tombées sur le sud d'Israël.

La résolution de l'ONU n'a pas rencontré d'écho plus favorable du côté du Hamas, qui contrôle de fait la bande de Gaza. Un responsable du mouvement, basé à Damas en Syrie, a déclaré que le Hamas n'était “pas concerné” par la résolution, puisqu'il n'a pas été consulté. Un autre accuse le texte d'être “en faveur d'Israël”.

La perspective d'un cessez-le-feu s'éloigne d'autant plus que l'initiative franco-égyptienne, soutenue par les Etats-Unis, qui vise à y parvenir piétine elle aussi. Les négociations achoppent à cause d'un désaccord entre Israël et l'Egypte. Les Egyptiens refusent le déploiement d'une force étrangère sur leur sol, face à la frontière avec Gaza, lui préférant une aide technique et financière pour neutraliser le trafic d'arme qui y sévit.

Sur le terrain, la situation est de plus en plus désastreuse. Au moins 785 palestiniens de tous âges, hommes et femmes, combattants et civils, ont trouvé la mort depuis le début de l'offensive de Tsahal. Et ces dernières heures encore, les tirs israéliens auraient tué 25 personnes et selon des témoins, des chars auraient ouvert le feu pendant la “pause humanitaire” de trois heures, seule concession arrachée par les négociateurs de tous poils qui se sont succédé dans la région.
_ Alors que 80% de la population de Gaza dépend de l'aide humanitaire, les principaux organismes internationaux se replient en raison des risques encourus par leurs agents. Le PAM affirme avoir les plus grandes difficultés à livrer ses produits alimentaires. Une autre agence de l'ONU, l'Unwra, a décidé de cesser toute activité, et la Croix-rouge prend le même chemin.

Un peu partout dans le monde, des manifestations ont eu lieu pour protester contre l'offensive israélienne, en particulier dans les pays arabes et au Maghreb : 50.000 personnes à Alexandrie (Egypte), 2.000 à Amman (Syrie), où la police a blessé un manifestant espagnol. Défilés également au Qatar, au Koweit, en Irak, en Tunisie et en Israël même, où des heurts ont eu lieu avec la police à Jérusalem.
_ En Europe, des mouvements ont eu lieu à Athènes, à Rotterdam et en Hongrie. En Afrique, la police a réprimé une manifestaiton à Nairobin au Kenya.

Grégoire Lecalot, avec agences

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.