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Gaza : l'Europe s'implique

Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne tiennent ce soir à Paris une réunion d'urgence sur la situation à Gaza, afin d'avancer des idées pour une sortie de crise entre Israël et les islamistes palestiniens du Hamas.
Article rédigé par franceinfo
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Même si elle n'a jamais vraiment pesé politiquement au Proche-Orient, l'Union européenne devrait appeler ce soir à un arrêt immédiat des raids israéliens et des tirs de roquettes du Hamas, à un acheminement de l'aide humanitaire et proposer son soutien à un assouplissement du blocus contre Gaza.

Galvanisée par sa contribution à l'arrêt de la guerre en Géorgie l'été dernier, la France espère enclencher un processus vertueux pour ce qui devrait être la dernière initiative de sa présidence européenne, avant de passer jeudi le relais à la République tchèque pour six mois.

"Le retour à la trêve et l'arrêt des violences doivent intervenir le plus rapidement possible. Un soutien humanitaire à la population de Gaza est également indispensable", a déclaré Romain Nadal, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères. Le Haut représentant de l'UE pour la politique étrangère Javier Solana a aussi appelé à un "cessez-le-feu immédiat", décliné pour l'instant par Israël.

Les Européens considèrent que la réouverture des points de passage entre Gaza, l'Egypte et Israël, est "vitale". Ils devraient proposer ce soir de réactiver une mission d'observation de l'UE au terminal de Rafah, entre l'Egypte et Gaza. Une mission interrompue en juin 2007, après la prise de contrôle de Gaza par le Hamas. L'Union européenne envisage également de montrer sa disponibilité à étendre cette mission à d'autres points de contrôle, afin de desserrer l'étau autour de Gaza.

Mais pour les Européens, premiers bailleurs de fonds de l'Autorité palestinienne, l'équation est compliquée: ils considèrent le Hamas comme une organisation terroriste avec laquelle ils s'abstiennent de tout contact. Leur seul interlocuteur reconnu est le président Mahmoud Abbas et le Fatah, dont la popularité auprès des Palestiniens a décru aussi vite que celle du Hamas s'accroissait.

Les efforts européens pourraient donc impliquer un ou plusieurs Etats arabes susceptibles d'être écoutés du Hamas. Hier, le président français nicolas Sarkozy s'est entretenu au téléphone avec son homologue égyptien Hosni Moubarak pour discuter des "modalités envisageables d'une sortie de crise". Il devrait rencontrer la ministre israélienne des Affaires étrangères Tzipi Livni début janvier à Paris.

Anne Jocteur Monrozier, avec agences

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