Cet article date de plus de treize ans.

Flottille : Israël ne veut pas d’une enquête internationale

L’Etat hébreu repousse la demande de l’ONU de création d’une commission d’enquête internationale. Une semaine après le raid meurtrier des commandos de marine israéliens contre la flottille de la paix, Israël réaffirme son droit à mener ses propres investigations. Un point c’est tout…
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France © France Info)

Au lendemain de l’abordage – sans violence – du Rachel Corrie, l’ensemble de l’équipage du navire humanitaire doit être rapidement expulsé d’Israël.
_ Mais ce dénouement pacifique, qui contraste avec l’assaut violent et meurtrier du 31 mai contre le ferry turc Mavi Marmara – n’a pas atténué la vague d’indignation internationale déclenchée par la mort des neuf militants abattus par les commandos de marine israéliens.

De toutes parts, Israël est pressé d’accepter une enquête internationale à laquelle participeraient des observateurs étrangers. La demande avait été formulée par le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon. Et reprise par de nombreux dirigeants étrangers, dont Nicolas Sarkozy qui a téléphoné, ce dimanche encore, à Benjamin Netanyahu.

Mais Israël ne veut pas d’une enquête internationale.
_ Fin de non-recevoir de Jérusalem. L’Etat hébreu étudie "d’autres possibilités" : une investigation interne sur les ratés de cet abordage. Après une réunion en fin de soirée des sept plus importants ministres du gouvernement, l'ultranationaliste Avigdor Lieberman se disait toutefois prêt à accepter un “représentant étranger” au sein d'une éventuelle commission d'enquête.

Le gouvernement Netanyahu est également pressé de lever le blocus imposé à Gaza. Mais là encore, le Premier ministre israélien réaffirme qu’Israël ne permettra pas "la création d’un port iranien à Gaza et l’entrée libre d’armes dans ce territoire". Référence au soutien iranien au mouvement palestinien Hamas, au pouvoir à Gaza.
_ Selon les médias israéliens, les Etats-Unis auraient suggéré qu'une force navale internationale inspecte les bateaux susceptibles de transporter des armes vers Gaza.

Le mouvement "Liberté pour Gaza", à l’initiative de l’envoi de la flottille du 31 mai, a déjà annoncé une nouvelle tentative "dans les deux prochains mois", de briser le blocus. Et l’Iran a d’ores et déjà proposé d’escorter les navires.

Gilles Halais, avec agences

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.