Flottille : Israël ne veut pas d’une enquête internationale
Au lendemain de l’abordage – sans violence – du Rachel Corrie, l’ensemble de l’équipage du navire humanitaire doit être rapidement expulsé d’Israël.
_ Mais ce dénouement pacifique, qui contraste avec l’assaut violent et meurtrier du 31 mai contre le ferry turc Mavi Marmara – n’a pas atténué la vague d’indignation internationale déclenchée par la mort des neuf militants abattus par les commandos de marine israéliens.
De toutes parts, Israël est pressé d’accepter une enquête internationale à laquelle participeraient des observateurs étrangers. La demande avait été formulée par le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon. Et reprise par de nombreux dirigeants étrangers, dont Nicolas Sarkozy qui a téléphoné, ce dimanche encore, à Benjamin Netanyahu.
Mais Israël ne veut pas d’une enquête internationale.
_ Fin de non-recevoir de Jérusalem. L’Etat hébreu étudie "d’autres possibilités" : une investigation interne sur les ratés de cet abordage. Après une réunion en fin de soirée des sept plus importants ministres du gouvernement, l'ultranationaliste Avigdor Lieberman se disait toutefois prêt à accepter un “représentant étranger” au sein d'une éventuelle commission d'enquête.
Le gouvernement Netanyahu est également pressé de lever le blocus imposé à Gaza. Mais là encore, le Premier ministre israélien réaffirme qu’Israël ne permettra pas "la création d’un port iranien à Gaza et l’entrée libre d’armes dans ce territoire". Référence au soutien iranien au mouvement palestinien Hamas, au pouvoir à Gaza.
_ Selon les médias israéliens, les Etats-Unis auraient suggéré qu'une force navale internationale inspecte les bateaux susceptibles de transporter des armes vers Gaza.
Le mouvement "Liberté pour Gaza", à l’initiative de l’envoi de la flottille du 31 mai, a déjà annoncé une nouvelle tentative "dans les deux prochains mois", de briser le blocus. Et l’Iran a d’ores et déjà proposé d’escorter les navires.
Gilles Halais, avec agences
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