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Egypte : l'armée demande aux manifestants de rentrer chez eux

Fermez le ban. L'armée, après avoir assisté dans une bienveillante passivité à "la marche du million" hier, sonne la fin de la révolte. Un porte-parole ce matin a déclaré à la télévision que les exigences de la foule avaient été "entendues" et qu'il fallait maintenant reprendre "une vie normale". L'opposition appelle pourtant à poursuivre les manifestations. Tandis que les Pro-Moubarak eux sortent du bois. _ Le couvre-feu a été allégé ce matin au Caire et dans les autres grandes villes. Et l'accès à internet en partie rétabli.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Réactualisé à 13h00 (avec heurts entre manifestants pro et anti-Moubarak)

Des milliers de manifestants sont encore réunis ce matin, place Tahrir, au centre du Caire. Au lendemain de la manifestation monstre qui a marqué le point d'orgue d'une semaine de révolte en Égypte. Et surtout après l'appel de l'armée à mettre fin à ces rassemblements.

Un porte-parole militaire a pourtant lu un communiqué à la télévision demandant à la population de rentrer chez elle. Mais il est difficile de savoir à l'heure qu'il est si cet appel sera entendu de la population. L'opposition en tout cas ne désarme pas, appelle à poursuivre les manifestations et maintient son grand rassemblement prévu vendredi, jour de prière.

Cette nuit, après l'intervention télévisée du raïs, des poignées de manifestants ont dormi sur la place emblématique de la contestation, en plein cœur du Caire. Et ce matin, d'autres les ont rejoint pour entonner leurs slogans devenus habituels réclamant le départ "immédiat" d'Hosni Moubarak. "Le président est très têtu, mais nous sommes plus têtus que lui. Nous ne
quitterons pas la place", déclarait hier un leader de la contestation.

Parallèlement, les pro-Moubarak organisent la riposte.
Des dizaines d'hommes haranguent les manifestants devant la place Tahrir, des milliers d'autres font l'éloge du président égyptien dans un autre quartier. "Oui à Moubarak, oui à la stabilité", scandent des partisans de Moubarak devant le point d'entrée de la place Tahrir (Libération), bouclée par les blindés de l'armée.
Pro et anti-Moubarak s'invectivent. Des heurts ont même éclaté entre eux place Tahrir vers 13h00 heure de Paris.

Le couvre-feu en tout cas vient d'être allégé dans la capitale et les autres grandes villes. Et, l'accès à internet a été en partie rétabli, après plus de cinq jours de coupure.

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