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Etats-Unis : Joe Biden a sur les mains "le sang" des victimes du régime saoudien, dénonce la fiancée de Jamal Khashoggi

Jamal Khashoggi, chroniqueur du Washington Post critique du pouvoir saoudien, avait été tué et démembré le 2 octobre 2018 dans les locaux du consulat saoudien à Istanbul

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié
Temps de lecture : 2min
Joe Biden et le prince Mohammed ben Salmane, le 15 juillet 2022, à Jeddah en Arabie saoudite. (ROYAL COURT OF SAUDI ARABIA / HA / ANADOLU AGENCY)

Les réactions indignées se multiplient. Le président américain Joe Biden, qui a rencontré Mohammed Ben Salmane en Arabie saoudite, a "le sang" de la prochaine victime du prince héritier sur les mains, a tweeté vendredi 15 juillet la fiancée de Jamal Khashoggi, journaliste assassiné en 2018.

Imaginant ce que son compagnon aurait tweeté, Hatice Cengiz a écrit en s'adressant au locataire de la Maison Blanche : "Est-ce là votre façon de faire rendre des comptes aux responsables de mon meurtre ? Le sang de la prochaine victime de MBS [surnom de Mohammed Ben Salmane] est sur vos mains."

Jamal Khashoggi, chroniqueur du Washington Post critique du pouvoir saoudien, avait été tué et démembré le 2 octobre 2018 dans les locaux du consulat saoudien à Istanbul alors qu'il venait chercher des papiers nécessaires à son mariage avec sa fiancée turque. Après son assassinat, Joe Biden avait promis de réduire la monarchie du Golfe au rang de "paria" et de déclassifier un rapport de la CIA concluant que le prince héritier avait "validé" ce meurtre. 

"Honteux"

Le président est pourtant arrivé vendredi au palais royal de Jeddah, où il a salué Mohammed ben Salmane d'un "check" du poing, forme de salutations répandue depuis le Covid-19. "Le premier 'check' entre le président Biden et Mohammed ben Salmane était pire qu'une poignée de mains - cela était honteux", a déclaré Fred Ryan, directeur de la publication du Washington Post.

De son côté, le président Joe Biden assure avoir prévenu le prince héritier d'Arabie saoudite d'une "réponse" de sa part en cas de nouvelle attaque contre des dissidents. "J'ai juste fait comprendre que si une telle chose se reproduit, ils auront cette réponse et bien plus encore", a-t-il déclaré devant des journalistes.

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