Affaire Khashoggi : l'Arabie saoudite évoque pour la première fois un acte "prémédité"
Le royaume avait jusqu'ici évoqué une "rixe" ayant mal tourné, puis une opération "non autorisée".
C'est la première fois que l'Arabie saoudite évoque cette version. Le procureur général du pays a déclaré jeudi 25 octobre que, sur la base d'informations fournies par la Turquie, les suspects accusés du meurtre du journaliste Jamal Khashoggi avaient commis un acte "prémédité". Peu après l'annonce du procureur, des médias d'Etat saoudiens ont indiqué que le prince héritier Mohammed ben Salmane avait présidé la première réunion chargée de restructurer les services de renseignement.
Mercredi, le prince a pris la parole pour la première fois sur l'affaire Khashoggi, qualifiant d'"incident hideux" et "douloureux" le meurtre du journaliste qui a provoqué l'indignation internationale et écorné l'image du royaume, premier exportateur de pétrole au monde. L'héritier du trône a affirmé que "la justice prévaudra[it]" et qu'il n'y aurait "pas de rupture des liens avec la Turquie", les deux pays coopérant dans l'enquête, selon lui.
Jamal Khashoggi a été tué le 2 octobre dans l'enceinte du consulat saoudien à Istanbul. Selon des responsables turcs, le journaliste a été assassiné par une équipe d'agents venus de Riyad. Après avoir nié sa mort, les autorités saoudiennes, sous la pression internationale, avaient avancé plusieurs versions, évoquant d'abord une "rixe" ayant mal tourné puis une opération "non autorisée" et dont Mohammed ben Salmane n'avait "pas été informé". Dix-huit suspects, tous saoudiens, ont été arrêtés en Arabie saoudite.
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