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Affaire Kashoggi : la question des ventes d'armes à l'Arabie saoudite "clairement" posée à l'Assemblée nationale

Les élus de La France insoumise sont en pointe pour demander l'arrêt des exportations d'armes vers l'Arabie saoudite. Dans le sillage de l'affaire Kashoggi, la question a été posée, mercredi, dans l'hémicycle.

Article rédigé par franceinfo - Timour Ozturk
Radio France
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Temps de lecture : 2min
La ministre des Armées, Florence Parly, à l'Assemblée nationale, le 12 septembre 2018 (illustration). (ERIC FEFERBERG / AFP)

L'Elysée, mercredi 24 octobre, a dit attendre les résultats de l'enquête sur la mort du journaliste et opposant saoudien Jamal Kashoggi, avant toute décision diplomatique. La France doit-elle aller plus loin, plus vite et stopper ses ventes d'armes à l'Arabie Saoudite ? La question a été posée à l'Assemblée Nationale. 

"Réinterroger" les relations diplomatiques

Lors de questions au gouvernement, mercredi, les députés de La France insoumise ont interpellé la ministre des Armées, Florence Parly. Quand la France cessera-t-elle de vendre des armes à la monarchie saoudienne ? Pour le député insoumis du Nord, Adrien Quatennens, il y a urgence. "La France, dit-il, ne peut pas continuer à être le principal fournisseur d’armes d’un pays comme l’Arabie saoudite. Clairement, cette affaire mérite de réinterroger rapidement nos relations diplomatiques", a ajouté le député du Nord. 

Dans la majorité aussi, quelques voix s'élèvent contre les livraisons à Riyad. "Je souhaite qu’on suspende les ventes d’armes", a indiqué Sébastien Nadot, député La République en marche de Haute-Garonne. Pour autant, il laisse l’Elysée "prendre son temps pour apporter une réponse sur un sujet où l’enquête n’est pas tout à fait aboutie". "Je pense qu’on a là un président réfléchi, tant mieux !", a poursuivi le parlementaire.     

En toile de fond, le Yémen

Attendre la fin de l'enquête, l'argument ne tient pas pour Adrien Quatennens. "Avant même l’affaire, il y avait la question du Yémen", avance-t-il, au sujet de la guerre menée par l'Arabie Saoudite chez son voisin. Le député marcheur Sébastien Nadot veut aussi voir l'État prendre ses responsabilités. "Je ne veux pas que de près ou de loin, la France ait quelque chose à voir avec cette situation de barbarie quotidienne que vivent les Yéménites." 

Dans l'hémicycle, Florence Parly n'a pas abordé un éventuel arrêt des contrats, mais la ministre des Armées a précisé que "la France réclame que toute la lumière soit faite" sur l’affaire Kashoggi. "Je voudrais mette un terme à une fiction, a-t-elle ajouté. Non, on ne vend pas des armes comme on vend des baguettes de pain", rappelant que les règles sont très encadrées.

Une réponse jugée "assez lunaire" par Ugo Bernacilis qui, sur franceinfo, jeudi, a réclamé jeudi l'arrêt "séance tenante" des ventes d'armes par la France à l'Arabie saoudite.

La question des ventes d'armes à l'Arabie saoudite s'invite à l'Assemblée nationale - le reportage de Timour Ozturk

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