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Des milliers de Syriens fuient en Turquie la répression du régime

Au moins 25 civils sont morts hier, dans le nord-ouest du pays, lors d'importantes manifestations. Depuis près de trois mois, de nombreux Syriens manifestent contre le régime en place de Bachar al-Assad, déterminé à réprimer la contestation par la force. Et face à cette répression, ils sont de plus en plus nombreux à fuir vers la Turquie voisine.
Article rédigé par franceinfo
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La répression a été particulièrement violente hier dans le gouvernorat d'Idleb. Des milliers de manifestants ont mis le feu au commissariat et au Palais de Justice dans la localité de Maaret al-Nouman. L'armée a répliqué en tirant à balles réelles. Bilan : au moins 25 civils tués.

Des milliers de Syriens aux portes de la Turquie

Une des principales conséquences de ces violences est la fuite de plusieurs milliers de Syriens à la frontière turque. Regroupés dans des tentes, ils sont massés face au village turc de Güveççi, dans le sud du pays. Ils semblent hésiter à passer au-delà d'une frontière que 4.300 réfugiés, selon un dernier bilan établi ce samedi, ont déjà franchie. Le Croissant-Rouge turc a érigé trois villages de tentes pour les accueillir.

Le premier ministre turc Erdogan a souvent dit qu'il était un "ami" du président Bachar al-Assad, pourtant, il a décidé de garder les frontières de son pays ouvertes pour permettre aux Syriens de se réfugier en Turquie. Surtout, hier, le premier ministre a durci sa position en accusant le régime syrien de commettre des atrocités.

Une journée mondiale pour la Syrie

Une quinzaine de villes dans le monde, dont Paris et New York, affichent aussi leur protestation contre les violences et leur soutien aux manifestants en organisant aujourd'hui une Journée mondiale pour la Syrie. A Montréal, l'association Aministie Internationale appelle à un rassemblement.

Les condamnations ne viennent pas seulement des citoyens : hier, la Maison Blanche, a qualifié les agissements de la Syrie "d'effroyables". "La violence et les brutalités doivent cesser immédiatement", a ajouté le porte-parole de la présidence américaine,
Jay Carney.

De leur côté, les 15 membres du Conseil de sécurité de l'ONU divergent toujours sur
l'opportunité d'une résolution condamnant cette répression.

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