Turquie : dans le fastueux palais du président, on goûte les plats
Un laboratoire doit être installé dans le nouveau palais de Recep Tayyip Erdogan afin de prévenir toute attaque toxique, chimique, radioactive ou biologique qui pourrait viser le chef de l'Etat via les aliments et les boissons.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan n'a pas volé son surnom de "nouveau sultan". Parmi les fastes de son nouveau palais présidentiel, son médecin personnel signale dans la presse turque, mardi 3 mars, l'installation d'un laboratoire pour le protéger de toute menace d'empoisonnement.
Cinq médecins présents 24 heures sur 24
"Les attentats ne se font plus désormais par la voie des armes, mais par celle des aliments", a indiqué Cevdet Erdöl, un médecin spécialiste qui est également député du Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste). Ainsi, "un laboratoire sera installé au palais", afin de prévenir toute attaque toxique, chimique, radioactive ou biologique qui pourrait viser le chef de l'Etat, âgé de 61 ans, via les aliments et les boissons. Le médecin a souligné que, jusqu'à présent, aucune attaque de ce genre n'a été détectée dans le somptueux complexe situé à la lisière d'Ankara, où "une équipe de cinq médecins est à l'œuvre 24 heures sur 24".
Le président islamo-conservateur de la Turquie, qui a été chef de gouvernement de 2003 à 2014 avant d'être élu à la magistrature suprême, est critiqué pour ses positions radicales et autoritaires ainsi que sa "folie des grandeurs". Le nouveau palais gigantesque de plus de 1 000 pièces du chef d'Etat, qui a été entièrement décoré et aménagé sous ses ordres dans un mélange de styles seldjoukide et ottoman, est au centre d'une grande controverse en raison du train de vie que mène l'homme fort de Turquie.
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