Confusion autour de la manifestation prévue cet après-midi à Téhéran
Selon Sepideh Farkhondeh, journaliste française d'origine iranienne, la radiotélévision officielle ment, la manifestation est maintenue. Et Moussavi et Karoubi ont maintenu l'appel à manifester. Elle affirme que les partisans de Moussavi font passer l'information, et qu'il y a déjà une foule très importante dans les rues de Téhéran.
Selon l'AFP qui cite un témoin sur place, un à deux milliers de manifestants de
l'opposition se sont rassemblés devant l'Université de Téhéran, près de
la place Enqelab, et la police utilisait des canons à eau pour tenter de les
disperser.
Tôt ce matin, selon l'agence Isna, le chef de la police iranienne Ahmadi Moghadam avait averti par lettre le candidat de l'opposition Mir Hossein Moussavi que toute manifestation serait "fermement réprimée".
Mais beaucoup de manifestants ne désarment pas, malgré les risques.
Pour le moment, les partisans de Mir Hossein Moussavi, le chef de l'opposition, n'ont pas annoncé officiellement s'ils renonçaient à la manifestation. M. Moussavi devait dans la matinée adresser à la population un “communiqué important d'ici une heure”, selon le site internet de son journal Kalameh.
Ahmad Reza Radan, le chef adjoint de la police, a annoncé que tous les organisateurs seront arrêtés et poursuivis en justice. Il a également ajouté que “tout rassemblement critiquant l'élection sera aussi
illégal”. De son côté, l'autorité suprême du pays, l'ayatollah Khamenei, a demandé hier aux manifestants d'interrompre leur protestation.
Sur le plan électoral, le Conseil des gardiens a semble-t-il lâché du lest. Son porte-parole a ainsi annoncé que le Conseil recomptera les voix de 10 % des urnes, choisies au hasard. Cette instance est chargée d'examiner la plainte déposée par les opposants au régime.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.