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Confusion au Caire dans une ambiance extrêmement tendue

En attendant la grande manifestation prévue demain, les opposants au régime d'Hosni Moubarak tiennent leurs positions sur la place Tahrir. La plus grande confusion règne dans ce lieu devenu le symbole de la contestation. L'armée tente de faire tampon entre les anti et pro-Moubarak. Les journalistes eux sont persona non grata dans la ville.
Article rédigé par franceinfo
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Actualisé à 18h45 avec l'interview du vice-président

Les opposants au régime d'Hosni Moubarak ne comptent pas lâcher la place Tahrir. En dépit des assauts violents des partisans du rais qui ont fait au moins six morts et plus de 800 blessés, ces milliers de manifestants n'en démordent pas : Moubarak doit quitter le pouvoir. Leurs armes : des pierres. Entre les deux camps, l'armée tente de faire respecter une sorte de "zone tampon".

La situation est donc toujours extrêmement tendue et le Premier ministre égyptien s'est excusé jeudi pour les affrontements meurtriers. "Je présente toutes mes excuses pour ce qui s'est passé hier et il y aura une enquête", a déclaré Ahmed Chafic. Le Premier ministre a également fait aveu d'impuissance. "Je n'ai pas assez de policiers. Lorsque l'armée est arrivée, beaucoup de policiers anti-émeutes sont rentrés dans leurs villages, ils sont partis et nous n'arrivons pas à les faire revenir".

Tentative d’apaisement ?

Difficile pour la presse de rendre compte d’une situation changeante et complexe dans la mesure où les journalistes sur place sont de moins en moins en sécurité. Accusés de relayer des informations affaiblissant le pouvoir, plusieurs reporters étrangers et locaux ont été agressés.

Le vice-président Omar Souleimane, cité par la télévision d'Etat a annoncé que ni le président Hosni Moubarak, ni son fils ne seront candidats à l'élection présidentielle prévue en septembre.
_ Quelques heures plus tard, dans une interview à la télévision d'Etat, Omar Souleimane a estimé que les appels au départ de Moubarak étaient des appels au chaos. Que les violences étaient le résultat d'un complot, fomenté en Egypte ou à l'étranger. “Nous allons étudier (les violences), en considérant qu'il s'agissait d'un complot. Il est possible qu'il y ait plusieurs desseins étrangers, ou des Frères musulmans (...) ou de certains partis ou d'hommes d'affaires.”

Caroline Caldier, avec agences

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