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Bush et Sarkozy affichent leurs convergences sur l'Iran et la Syrie

Nicolas Sarkozy a reçu ce matin à l’Elysée son homologue américain, Georges Bush pour une réunion de travail consacrée notamment aux grands dossiers internationaux du moment : l’Afghanistan, la flambée des cours du pétrole, et surtout le nucléaire iranien et la Syrie.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France © REUTERS / Philippe Wojazer)

Lors d’une conférence de presse commune, les deux hommes ont de concert mis en garde l’Iran sur son programme nucléaire, alors que Téhéran a rejeté ce matin une offre de coopération des grandes puissances afin de suspendre l'enrichissement d'uranium.

Georges Bush s’est déclaré déçu. Il voit dans ce refus "une indication pour les Iraniens que leurs responsables veulent les isoler encore plus". Nicolas Sarkozy a renchéri, en rappelant que "l'obtention par l'Iran de la bombe nucléaire est inacceptable, c'est clair. C'est une menace inacceptable pour la stabilité du monde."

Autre sujet abordé : la Syrie.

Nicolas Sarkozy est une nouvelle fois revenu sur sa décision de reprendre des contacts directs avec le régime du président Bachar al-Assad. Ce dernier a notamment été invité pour la fête nationale, le 14 juillet, au lendemain du sommet de lancement de l'Union pour la Méditerranée (UPM). Une invitation qui a suscité des critiques, les Etats-Unis n’appréciant pas ce rapprochement.

La France et les Etats-Unis ont, en outre, appelé le Liban et la Syrie à établir des relations diplomatiques "à part entière" ainsi que des "relations de bon voisinage" fondées notamment sur "la sécurité" et "la souveraineté".

Les deux hommes se sont également entendus pour demander à la Syrie de prendre ses distances avec Téhéran. Nicolas Sarkozy a demandé "que la Syrie se désolidarise le
plus possible de l'Iran dans sa quête pour avoir une arme
nucléaire". Georges Bush a de son côté demandé à la Syrie de "cesser d'être de connivence avec les Iraniens et d'héberger des terroristes" sur son sol.

Signe de l'amitié retrouvée entre la France et les Etats-Unis, le président Bush a rendu un hommage appuyé à son homologue français, "un homme intéressant", "plein d'énergie", "très sage".

Cette réunion de travail s’inscrivait dans le cadre de la tournée d’adieu du président Bush en Europe. Paris était l’avant dernière étape. Demain, il s’envolera pour Londres.

Edwige Coupez, avec agences

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