Drame de Séoul : comment un mouvement de foule peut-il être aussi meurtrier ?
La bousculade qui a fait 153 morts à Séoul, en Corée du Sud, samedi 29 octobre, n'est pas un cas isolé. Des événements similaires ont déjà eu lieu, notamment en Indonésie, le 1er octobre dernier. Comment expliquer ces lourds bilans humains ?
À Séoul, en Corée du Sud, la foule est devenue un piège faisant 153 morts lors des célébrations d'Halloween, samedi 29 octobre. En Indonésie, 125 personnes sont mortes dans un stade, le 1er octobre dernier. En 2015, 2 300 fidèles mourraient compressés à La Mecque. À Turin (Italie), en 2017, une rumeur de bombe créait la panique, blessant 1 500 personnes. "Les individus sont tellement compressés les uns contre les autres que le moindre mouvement d’une personne va se propager à son voisin, qui va se propager à son voisin, etc.", explique Mehdi Moussaid, spécialiste du comportement des foules. Des vagues de bousculades vont alors traverser la foule. Parfois, deux vagues peuvent se croiser, et font chuter les individus.
Cinq personnes au maximum par mètre carré
Tout est une question de densité et de compression. Jusqu’à cinq personnes par mètre carré, comme dans une rame de métro, il n’y pas de risque. Passé ce chiffre, il y a danger. La foule compacte peut être balancée dans tous les sens, mais il y a rarement une issue. "Les gens qui se sentent oppressés et opprimés au niveau du thorax ne peuvent pas s’échapper (...), et très vite l'arrêt cardiaque par manque d’air arrive", indique Patrick Pelloux, médecin urgentiste. Dans ce cas, la chose à faire est de tenter de préserver son espace vital. La gestion de la foule est une préoccupation majeure lors des grands événements.
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